Moins d’un Ontarien sur cinq reçoit la visite d’un médecin à domicile ou des soins palliatifs à domicile dans la dernière année de sa vie.

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Man wearing a hospital gown shown using a walker

La plupart des Ontariens veulent finir leurs jours chez eux; malgré cela, près de 70 pour cent décèdent dans un hôpital ou dans un foyer de soins de longue durée. Une nouvelle étude de l’Institut de recherche en services de santé (IRSS) révèle que les soins de fin de vie, comme les visites du médecin à domicile et les soins palliatifs à domicile, pourraient réduire de moitié le nombre de décès à l’hôpital.

«Notre recherche a montré que les soins de fin de vie au domicile du patient peuvent réduire considérablement le risque de mourir à l’hôpital », soutient le Dr Peter Tanuseputro, auteur principal de l’étude, chercheur auxiliaire à l’IRSS, chercheur à l’Institut de recherche Bruyère, médecin à la Division des soins palliatifs de L’Hôpital d’Ottawa et professeur adjoint à l’Université d’Ottawa.

L’étude publiée aujourd’hui par la revue scientifique PLOS ONE est la plus importante en son genre qui mette au jour l’incidence des visites médicales à domicile sur l’endroit où mourront les gens. À l’aide de dossiers de santé sécurisés détenus par l’IRSS, les chercheurs ont examiné les cas de 264 755 Ontariennes et Ontariens décédés entre le 1er avril 2010 et le 31 mars 2013, et ont constaté que le fait de recevoir des soins médicaux de fin de vie et des soins palliatifs à domicile réduisait de moitié les décès en milieu hospitalier.

«La plupart des gens pourraient mourir chez eux s’ils avaient les services en place pour concrétiser ce souhait. Malheureusement, dans la plupart des régions du Canada, la décision à savoir quelles personnes recevront des soins palliatifs à domicile est tout à fait arbitraire et se fait en fonction de divers facteurs comme: votre médecin de famille fait-il des visites à domicile? dans quel quartier vivez-vous? de quelle maladie mourez-vous? Le Canada demeure à la queue du peloton dans l’ensemble des pays développés en ce qui a trait au pourcentage de personnes qui meurent à l’hôpital», affirme le Dr Tanuseputro.

Les chercheurs ont constaté que moins d’un Ontarien sur cinq recevait des visites médicales ou des soins palliatifs à domicile durant la dernière année de sa vie.

«Notre recherche montrent la nécessité d’une stratégie provinciale structurée en matière de soins palliatifs pour s’assurer que les gens ont le choix de mourir chez eux, et non dans les hôpitaux, s’ils le souhaitent. À l’heure actuelle, l’accès aux soins palliatifs à domicile varie vraiment d’un bout à l’autre de la province», ajoute-t-il.

Il y a environ 38% des médecins ontariens qui offrent des soins palliatifs, et rare sont ceux qui offrent des visites à domicile. En soins palliatifs, une seule visite médicale sur cinq se fait au domicile du patient.

Le DTanuseputro réfère à d’autres études que son groupe a menées et qui montrent que les patients porteurs de certains diagnostics comme le cancer, et ceux qui vivent dans des quartiers plus aisés ont une chance beaucoup plus élevée d’obtenir une visite à domicile.

L’article Associations between physician home visits for dying and place of death: a population-based retrospective cohort study a été publié aujourd’hui dans la revue scientifique PLOS ONE.

Auteurs: Peter Tanuseputro, Sarah Beach, Mathieu Chalifoux, Walter P. Wodchis, Amy T. Hsu, Hsien Seow et Douglas G. Manuel.

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