Un nouveau sondage montre que la confiance dans les tribunaux pour régler les litiges liés aux projets énergétiques et à la politique climatique n'est pas forte

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Copie du rapport
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Le programme Énergie positive de l'Université d'Ottawa a publié de nouveaux résultats de sondage montrant qu'une grande partie du public canadien ne fait pas confiance aux tribunaux pour régler les litiges liés aux projets énergétiques ou aux politiques climatiques. Le sondage a été mené par le sondeur officiel d’Énergie positive, Nanos Research.

On a demandé aux Canadiens : sur une échelle de 0 à 10, où 0 signifie ne pas faire confiance du tout et 10 signifie confiance totale, dans quelle mesure faites-vous confiance aux tribunaux pour régler les différends concernant les décisions du gouvernement sur les projets énergétiques ? On leur a posé la même question pour les politiques climatiques. Les résultats sont très similaires. Seul un Canadien sur trois fait confiance aux tribunaux pour régler les différends concernant les projets énergétiques ou les politiques climatiques (répondant entre 7 et 10 : 31% pour l'énergie, 30% pour le climat). La majorité des Canadiens ont répondu entre 0 et 6 aux deux questions : un sur quatre ne fait pas confiance aux tribunaux (répondant entre 0 et 3 : 27% pour l'énergie, 26% pour le climat) et environ un tiers sont neutres (avec une réponse entre 4 et 6 : 31% pour l'énergie, 32% pour le climat).

Interrogés sur les raisons pour lesquelles ils font ou ne font pas confiance aux tribunaux, les réponses les plus courantes s’articulent autour de préoccupations concernant l'ingérence ou les préjugés politiques (27% des réponses pour l'énergie ; 13% pour le climat). « Les répondants qui font confiance aux tribunaux en matière d'énergie et de changement climatique estiment que les tribunaux sont impartiaux, non partisans et ont généralement fait un bon travail de médiation sur ces questions jusqu'à présent. Les répondants qui ne font pas confiance aux tribunaux semblent particulièrement préoccupés par la politisation », a déclaré Nik Nanos, PDG de Nanos Research et Président du conseil consultatif d’Énergie positive.

Le sondage a également interrogé les Canadiens sur une gamme d'autres problèmes énergétiques, dont un grand nombre ont été suivis par Énergie positive depuis 2015. Les résultats montrent que la confiance du public dans la prise de décision en matière d'énergie est faible dans tous les domaines, y compris en ce qui concerne la coopération fédérale-provinciale, l’élaboration d’une vision énergétique nationale à long terme, l’équilibre des intérêts locaux et nationaux et l’établissement des partenariats constructifs avec les peuples autochtones. Le mécontentement sur ces questions est le plus élevé dans les Prairies et le plus faible au Québec.

« Ces résultats suggèrent que les gouvernements ont beaucoup de travail à faire pour renforcer la confiance du public dans la prise de décisions en matière d'énergie et de climat », a déclaré la Professeure Monica Gattinger, Présidente d'Énergie positive et Directrice de l'Institut de recherche sur la science, la société et la politique publique de l'Université d'Ottawa. « Nous avons été surpris de voir des niveaux de confiance aussi bas dans les tribunaux. Cela suggère que les gouvernements doivent travailler fort afin  d'équilibrer les intérêts concurrents an matière d’'énergie et de climat. Résoudre les controverses aux tribunaux ne renforcera peut-être pas la confiance du publique dans les décisions. »

Le sondage était un sondage téléphonique et en ligne hybride à double base de sondage RDD (lignes terrestres et cellulaires) auprès de 1025 Canadiens de 18 ans ou plus, entre le 29 avril et le 3 mai 2021, dans le cadre d'une enquête omnibus Nanos. La marge d'erreur est de 3,1 points de pourcentage plus ou moins, 19 fois sur 20.
 

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