Le numérique à la rescousse des médecins de famille pour combattre la désinformation et la réticence à la vaccination

Salle de presse
Un médecin parle avec un patient, tous deux portant des masques
Un médecin parle avec un patient, tous deux portant des masques


Les médecins de famille de tout le pays ont décidé d’exploiter la puissance des communications numériques pour lutter contre la réticence et les obstacles à la vaccination de leur patientèle, à qui ils transmettent, par texto et courriel, des ressources sur la COVID-19 fondées sur des données probantes.

Des médecins du Département de médecine familiale de l’Université d’Ottawa et de l’Institut du Savoir Montfort de l’hôpital Montfort se sont associés au Bureau de santé de l’est de l’Ontario afin d’aider les médecins de famille à gagner leur pari : augmenter le taux de vaccination dans la population. L’Agence de la santé publique du Canada finance ce projet de 450 000 $ auquel participent 300 médecins de famille, infirmières praticiennes et infirmiers praticiens.

L’objectif de cet essai clinique randomisé à l’échelle du Canada? Déterminer les obstacles communs à la vaccination, qu’il s’agisse des raisons souvent avancées par la patientèle ou de facteurs tels l’âge, la langue, le niveau d’instruction, la ruralité, le genre ou l’ethnicité. Les fournisseurs de soins primaires pourront ensuite envoyer à ces groupes de l’information adaptée à leur situation, par courriel et texto. 

« Nous voulons aider les médecins de famille de même que les fournisseurs de soins primaires à comprendre le point de vue de leur patientèle et à déterminer si les gens sont vaccinés ou non et, s’ils ne le sont pas, pourquoi », explique la Dre Sharon Johnston, professeure agrégée à la Faculté de médecine et chercheuse à l’Institut du Savoir Montfort et à l’Institut de recherche Bruyère.

« Si nous comprenons les préoccupations de ces sous-groupes et les obstacles qui les gênent, nous pouvons amasser des données qui nous aideront à communiquer avec eux plus efficacement. Nous pourrons ensuite regrouper les patients et patientes qui évoquent les mêmes raisons pour ne pas se faire vacciner ou présentent des caractéristiques communes, et leur envoyer de courts messages sur les vaccins contre la COVID-19, basés sur des sources sûres et pertinentes, afin de les aider à prendre une décision », ajoute la Dre Johnston.

Les médecins de famille se serviront du Réseau d’information canadien des cliniques de première ligne (RCIP), un système automatisé de partage d’information à la patientèle visant à lui faire rapidement part des nouvelles mesures en place lors des visites en clinique et de la disponibilité des vaccins (qu’ils soient contre la COVID-19, la grippe ou d’autres maladies) ou de nouveau matériel d’information sur la gestion de problèmes de santé, comme les maux de dos. Grâce à un lien vers un court sondage à la fin de chacun des messages, le RCIP offre un moyen sécuritaire et confidentiel de recueillir les commentaires anonymes de la patientèle au sujet de son expérience.

« Cet outil aidera les fournisseurs de soins primaires à communiquer plus efficacement et plus facilement avec leurs patients et patientes », affirme la Dre Johnston. « Si on sait ce que préfèrent les gens – par exemple, une consultation virtuelle ou en personne – ou ce qui a mené à leur réticence envers la vaccination, nous pourrons essayer de développer un outil qui réduira la charge de travail, leur transmettra la bonne information et les aidera à prendre des décisions éclairées sur leur santé. »

Il n’est pas rare pour les praticiennes et praticiens en soins primaires de desservir une patientèle dans un rayon de 100 kilomètres. Ce projet de recherche innovant se veut ainsi un moyen pour les médecins d’informer leurs patients et patientes sans nécessairement bien connaître leur région d’attache ou les services à leur disposition.


Pour les demandes médias :
Paul Logothetis
Agent de relations médias
Cell : 613.863.7221
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