Une étude menée sur plus de sept ans par l’Université d’Ottawa auprès de quelque 250 000 enfants en Ontario, la plus importante en son genre, dévoile que le poids de la mère avant la grossesse, contrairement à celui gagné pendant celle-ci, pourrait agir sur le développement de maladies allergiques à un très jeune âge.
Voici les principaux constats de l’étude dirigée par Sebastian Srugo, lancée alors qu’il était candidat à la maîtrise à l’École d’épidémiologie et de santé publique de la Faculté de médecine :
- Aucun lien n’a été établi entre le gain de poids de la mère pendant la grossesse et les allergies infantiles.
- Les enfants nés de mères obèses étaient plus susceptibles d’être asthmatiques, mais légèrement moins prédisposés aux dermatites et à l’anaphylaxie. Plus précisément, le risque de souffrir d’asthme était de 8 % plus élevé chez les enfants nés de mères atteintes d'obésité avant la grossesse.
- Environ la moitié des bébés sont nés de mères en surpoids ou obèses, et le tiers d’entre eux sont nés de mères ayant gagné un surplus de poids pendant la grossesse.
- Les mères amorcent leur grossesse en surpoids ou atteintes d’obésité, gagnent un surplus de poids pendant leur grossesse, et bon nombre d’enfants développent très tôt une maladie allergique.
- Au Canada, environ 30 % de la population souffre d’au moins une maladie allergique, et celles-ci sont encore plus répandues chez les enfants.
- À l'échelle mondiale, les maladies allergiques forment désormais le groupe de maladies chroniques le plus courant et se manifestant le plus tôt, une tendance qui atteint désormais des proportions épidémiques.
L’étude « Examining the role of pre-pregnancy weight and gestational weight gain in allergic disease development among offspring: A population-based cohort study in Ontario, Canada » est publiée dans la revue Pediatric and Perinatal Epidemiology. DOI : 10.1111/ppe.12806
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