Une première pour une université canadienne : l’Université d’Ottawa nomme son premier directeur de la santé planétaire

Salle de presse
Deux travailleurs ramassent des déchets d'une plage
Deux travailleurs ramassent des déchets d'une plage

Dans le cadre des efforts déployés par l’Université d’Ottawa en matière de responsabilisation sociale et de l’énergie investie dans la création d’un avenir durable, la Faculté de médecine a nommé le Dr Husein Moloo directeur de la santé planétaire, une première au pays tant du point de vue du poste que de son domaine de responsabilité.

La création d’un poste de direction de la santé planétaire s’inscrit dans le plan Transformation 2030 de l’Université, qui s’engage à préconiser des pratiques et des activités plus écologiques sur le campus, voire au-delà. La nomination du Dr Moloo, professeur agrégé de chirurgie à la Faculté de médecine, arrive au moment où la crise climatique a été déclarée comme une urgence de santé publique d’une ampleur sans précédent par l’Organisation mondiale de la Santé. 

« Pour sortir de la crise climatique actuelle, il faut que tout le monde travaille dans le même sens », dit le Dr Moloo, responsable de l’amélioration des soins de santé et de la sécurité des patients au Département de chirurgie de L’Hôpital d’Ottawa. « Les gens ne réalisent pas encore que les établissements de santé émettent d’importantes quantités de gaz à effet de serre, mais nous devons développer des stratégies pour résoudre ce problème rapidement. Si l’on considérait le domaine de la santé comme une entité en soi, il se classerait au cinquième rang mondial des pays producteurs de gaz à effet de serre. »

Le Dr Husein Moloo, le premier directeur de la santé planétaire à l’Université d’Ottawa

L’empreinte écologique de la Faculté

Le mandat du Dr Moloo vise à promouvoir de nouvelles initiatives et à instaurer des pratiques exemplaires à la Faculté de médecine, et cela, dans l’espoir qu’elles s’étendent également aux établissements partenaires de l’Université. Les objectifs de départ consisteront à diminuer l’empreinte écologique de l’Université et de ses partenaires; à déterminer les effets du secteur de la santé sur l’environnement et l’incidence des changements climatiques sur la santé; et à élaborer un programme d’enseignement portant sur ces sujets. L’Université d’Ottawa entend réduire ses émissions de carbone à zéro d’ici 2040 et devenir un campus zéro déchet d’ici 2050.

Bien que les effets des changements climatiques sur la santé soient bien connus, une meilleure connaissance du sujet et une réorientation des politiques s’imposent pour en minimiser les conséquences.

« L’impact sur l’environnement et la responsabilité sociale sont des aspects importants à considérer; il faut donc engendrer un changement de culture qui ne se limite pas aux coûts économiques », suggère le DMoloo, qui travaille aussi comme clinicien-chercheur en épidémiologie à l’Institut de recherche de L’Hôpital d’Ottawa (IRHO).

« Ne serait-il pas fantastique que la santé de la planète devienne l’un des axes prioritaires du programme d’éducation? Nous formons la relève médicale et scientifique, alors si nous voulons continuer à avancer, il faut profiter de cette occasion pour donner à nos étudiants les moyens de le faire. »

Création d’un réseau vert

Le Dr Moloo espère que la nouvelle permettra de renforcer les liens et la collaboration avec d’autres établissements d’enseignement aux visées écologiques ambitieuses au Canada et dans le monde.

« Les discussions sur la santé de la planète ne sont pas toujours appuyées par des actions concrètes, mais en créant ce poste, la Faculté de médecine et l’Université d’Ottawa ont confirmé leur intention d’instaurer des changements dont les effets seront durables, dit-il, et j’espère que cela favorisera l’union de la Faculté de médecine dans la lutte contre les changements climatiques. »

Le DMark Walker, vice-doyen du Bureau de l’internationalisation et de la santé mondiale (BISM), a joué un rôle clé dans la création de ce poste, qui fait partie du plan stratégique 2020-2025 de la Faculté de médecine. Quant au Dr Bernard Jasmin, doyen de la Faculté, il se réjouit de constater l’évolution du projet et de voir la Faculté de médecine adopter la durabilité sous toutes ses formes.

« Non seulement cette nouvelle initiative à la Faculté de médecine, de même que la nomination du Dr Moloo, arrive à point, mais elle est aussi absolument nécessaire », affirme-t-il. « Lorsque l’on pense aux événements climatiques tragiques qui se sont produits récemment aux quatre coins du globe, notamment au fait que juillet 2021 est le mois le plus chaud jamais enregistré sur terre, il est tout à fait justifié que l’on intervienne d’urgence. Les mesures concrètes que nous avons prises en ce sens témoignent en outre de notre vision d’une planète et d’un monde plus sains ainsi que de notre engagement à l’égard de la durabilité et de la responsabilisation sociale. »

 

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