Reconnaissant les besoins en santé mentale des premiers répondants, la Ville d’Ottawa fait la promotion d’une nouvelle étude menée conjointement par des chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa et de l’Université d’Ottawa. L’équipe de chercheurs inaugurera en 2019 la première clinique de santé mentale basée sur la recherche à l’intention des premiers répondants. Le projet bénéficie d’une subvention du Programme canadien pour la sûreté et la sécurité (PCSS), un programme financé par le gouvernement fédéral et dirigé par Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC), en collaboration avec Sécurité publique Canada.
Les premiers répondants doivent régulièrement faire face à des situations traumatisantes dans le cadre de leur travail, ce qui les expose à un risque plus élevé de problèmes de santé mentale et de suicide. Des recherches antérieures menées par l’Institut canadien de recherche et de traitement en sécurité publique ont révélé que 45 % des premiers répondants au Canada présentent des symptômes indiquant la présence d’au moins un trouble de santé mentale. Ce pourcentage serait environ quatre fois plus élevé que celui qui est observé dans la population générale. Par ailleurs, une étude connexe a démontré que 28 % des premiers répondants du Canada ont des idées suicidaires au cours de leur vie, un pourcentage deux fois plus élevé que dans la population générale.
La nouvelle clinique créée pour les premiers répondants fait partie d’un projet de recherche en deux phases. La première phase évaluera les préférences des premiers répondants d’Ottawa en matière de services de santé mentale et la seconde consistera à mettre en place une clinique de santé mentale basée sur la recherche et à mener un essai contrôlé randomisé pour en évaluer l’acceptabilité et l’efficacité sur une période d’une année. L’essai s’adressera aux policiers, aux pompiers, aux pompiers bénévoles et au personnel paramédical de la Ville d’Ottawa.
En plus du soutien en nature accordé par la Ville d’Ottawa, le projet pourra compter sur une contribution de 462 000 $ de la part du Programme canadien pour la sûreté et la sécurité. Tous les travaux de recherche effectués à L’Hôpital d’Ottawa bénéficient aussi de dons versés à la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.
Citations :
Dr Simon Hatcher, chercheur principal du projet, scientifique et psychiatre, L’Hôpital d’Ottawa, vice-président, département de psychiatrie, Université d’Ottawa :
« Les premiers répondants courent un bien plus grand risque de troubles de santé mentale et de suicide que la population générale et ils éprouvent des difficultés particulières pour obtenir du soutien. Notre nouvelle clinique de santé mentale basée sur la recherche concevra et testera un programme d’évaluation personnalisé qui pourrait ultérieurement servir de modèle. »
Anthony Di Monte, directeur général de la Direction générale des services de protection et d’urgence, Ville d’Ottawa :
« Étant donné le rôle crucial que joue la santé mentale dans la santé globale et les situations traumatisantes auxquelles nos services d’urgence sont confrontés, la Ville d’Ottawa a jugé que le soutien en santé mentale était une priorité. Ce projet constitue un pas dans la bonne direction et nous sommes ravis de travailler avec des partenaires qui partagent notre vision afin de procurer aux membres du personnel d’urgence le soutien dont ils ont besoin. »
Angela Slobodian, directrice, Mieux-être, Service de police d’Ottawa
Nous savons que le travail d’intervenant d’urgence peut avoir un impact sur la santé mentale. Le Service de police d’Ottawa soutient cette importante initiative parce qu’elle permet d’assurer que nos membres et nos intervenants d’urgence ont accès à l’aide dont ils ont besoin dans un milieu bienveillant et sûr.
Mark Williamson, directeur général, Centre des sciences pour la sécurité, RDDC :
« RDDC est heureux de pouvoir appuyer ce projet. Nous sommes conscients de l’importance des services qu’offrent les premiers répondants dans nos collectivités et nous sommes ravis de faire partie d’un projet qui s’intéressera aux conséquences qu’ils subissent en raison de leur dévouement à l’égard de leur travail. »
Valerie Testa, responsable associée du projet de recherche, gestionnaire de programmes de recherche clinique, L’Hôpital d’Ottawa, étudiante à la maîtrise, Université d’Ottawa :
« J’ai grandi dans une famille militaire et j’ai donc développé une passion pour le soutien aux personnes qui vivent des situations traumatisantes dans le cadre de leur métier. Bien que les premiers répondants et les militaires forment deux populations différentes, il existe des similitudes entre les deux métiers et nous pouvons tirer des enseignements des initiatives en santé mentale instaurées pour les anciens combattants. »
Relations avec les médias
- Université d’Ottawa : [email protected]
- L’Hôpital d’Ottawa : Jenn Ganton, [email protected]; 613-614-5253
- Ville d’Ottawa : équipe des relations avec les médias; 613-580-2450
- Relations avec les médias pour le ministère de la Défense nationale : 613-996-2353, [email protected]
Chercheurs
- Dr Simon Hatcher (Chercheur principal) : L’Hôpital d’Ottawa, Université d’Ottawa, Institute for Clinical Evaluative Sciences
- Valerie Testa (Cochercheuse principale) : Université d’Ottawa, L’Hôpital d’Ottawa
- R. Nicholas Carleton (Cochercheur) : University of Regina, Canadian Institute for Public Safety Research and Treatment
- Ian Colman (Cochercheur) : Université d’Ottawa
- Daniel Corsi (Cochercheur) : L’Hôpital d’Ottawa, Université d’Ottawa, CHEO
- Deniz Fikretoglu (Cochercheur) : Recherche et développement pour la défense Canada
- Dre Alexandra Heber (Cochercheuse) : Université d’Ottawa, Anciens Combattants Canada
- Marnin Heisel (Cochercheur) : University of Western Ontario, Lawson Health Research Institute
- Shannon Leduc (Cochercheuse) : Université d’Ottawa, Service paramédic d'Ottawa, Ville d’Ottawa
- Kednapa Thavorn (Cochercheuse) : L’Hôpital d’Ottawa, Université d’Ottawa, Institute for Clinical Evaluative Sciences