Quelle est l’efficacité des vaccins contre la COVID 19 chez les personnes atteintes du cancer ou de troubles immunitaires et d’autres populations d’intérêt?

Salle de presse
Graphique présentant les quatre chercheurs de cette étude
Graphique présentant les quatre chercheurs de cette étude

Des chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa et de l’Université d’Ottawa ont reçu plus de 8 M$ pour diriger quatre études nationales sur d’importantes questions au sujet des vaccins contre la COVID-19, notamment sur leur efficacité chez les personnes atteintes du cancer et de troubles immunitaires, ainsi que chez les personnes âgées.

Le gouvernement du Canada finance ces études par l’intermédiaire du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC) et du Groupe de référence sur la surveillance des vaccins.

« Nos chercheurs apportent des contributions cruciales à la lutte mondiale contre la COVID-19 », précise le Dr Duncan Stewart, vice-président exécutif de la Recherche à L’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa. « Ces nouvelles études nous aideront à protéger certaines des populations les plus vulnérables et à faire progresser la vaccinologie à l’échelle mondiale. »


Quelle est l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 chez les personnes atteintes d’un cancer du sang?

Le cancer du sang et les traitements utilisés pour le combattre peuvent affaiblir le système immunitaire et accroître le risque de contracter des virus comme celui à l’origine de la COVID-19. Une immunité affaiblie pourrait aussi donner lieu à une réponse insuffisante aux vaccins, mais très peu de recherches éclairent les effets des vaccins contre la COVID-19 chez les personnes ayant un cancer du sang.

La Dre Arianne Buchan, spécialiste en maladies infectieuses et chercheuse clinicienne à L’Hôpital d’Ottawa et professeure adjointe à l’Université d’Ottawa, dirige une étude nationale visant à déterminer l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 chez ces personnes. Son équipe souhaite recruter 1 400 personnes dans plus d’une dizaine d’hôpitaux aux pays et créer des centres de coordination à Ottawa, à Edmonton, à Montréal et à Toronto.

L’équipe recrute des participants atteints d’une leucémie, d’un lymphome, d’un myélome ou d’autres types de cancer du sang, y compris ceux qui ont eu une greffe de cellules souches. Les personnes non vaccinées et vaccinées peuvent y participer. Les participants devront fournir des échantillons de sang et remplir des questionnaires.

Les chercheurs mesureront la réponse immunitaire de l’organisme aux vaccins contre la COVID-19 et vérifieront si les participants contractent la COVID-19 au cours de l’étude.

« Les personnes atteintes d’un cancer du sang présentent un risque accru d’avoir la forme grave de la COVID-19, affirme la Dre Buchan. Notre étude fournira des données pour aider à comprendre comment nos patients réagissent aux vaccins contre la COVID-19 et nous aidera à les protéger de l’infection dans l’avenir. »

Son équipe a reçu 2,1 M$ du GTIC du gouvernement du Canada.

Cochercheurs principaux : Michael Sebag, Abi Vijenthira, Sita Bhella, Peng Wang

Cochercheurs : Lisa Hicks, Matthew Cheung, Curtis Cooper, Donna Reece, Joseph Brandwein, Michael Chu, Marc-André Langlois, Angela Crawley, David Allan, Natasha Kekre, Christopher Bredeson, Arleigh McCurdy, Andrew Aw, Vikas Gupta, Anca Prica, Stephen Betschel, Grame Fraser, Annette Hay, Joy Mangel, Anne-Claude Gingras, Deepali Kumar, Sasan Hosseini, Sarit Assouline, Anna Nikonova, Tony Reiman, Catherine Moltzan, Julie Stakiw, Carolyn Owen, Laurie Sehn, Shelly Bolotin, James Brooks

Établissements partenaires : Centre universitaire de santé McGill, University Health Network, Université de l’Alberta, Hôpital St. Michael, Centre des sciences de la santé Sunnybrook, Centre des sciences de la santé de Kingston, Centre des sciences de la santé de London, Institut de recherche Lunenfeld-Tanenbaum, Hôpital général juif, Agence de la santé publique du Canada, Centre de méthodologie d’Ottawa


Quelle est l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 chez les personnes atteintes du cancer?

Il est urgent de mener des recherches pour savoir dans quelle mesure les vaccins contre la COVID-19 sont efficaces chez les personnes atteintes du cancer. Plus de deux millions de Canadiens vivent actuellement avec le cancer et beaucoup d’entre eux ont un système immunitaire affaibli par la maladie ou ses traitements, dont la radiothérapie et la chimiothérapie.

L’Hôpital d’Ottawa et BC Cancer dirigent une étude nationale qui vise à combler cette lacune en matière de connaissances en partenariat avec Santé publique Ontario et le BC Centre for Disease Control.

L’équipe recrutera 300 adultes atteints du cancer à Ottawa et à Vancouver, ainsi que 150 personnes en santé à Ottawa. Différents types de cancer sont admissibles (p. ex. poumon, sein, prostate, colon et autres tumeurs solides).

L’équipe recueillera des échantillons de sang à différents moments après la vaccination pour mesurer la réponse immunitaire induite par le vaccin. Elle examinera également la production d’anticorps, la capacité des anticorps à neutraliser le virus et la capacité des cellules du système immunitaire à reconnaître le virus et à déclencher une immunité durable. Dans la mesure du possible, elle combinera ces données aux résultats cliniques sur l’efficacité du vaccin, comme ceux sur les cas d’infection après la vaccination.

« Cette étude menée au Canada permettra de déterminer si les vaccins contre la COVID-19 peuvent déclencher une réponse immunitaire appropriée chez les personnes atteintes du cancer », explique le Dr Glenwood Goss, cochercheur principal de l’étude, oncologue médical et chercheur clinicien principal à L’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa. « Elle fournira des renseignements cruciaux aux patients, aux professionnels de la santé, aux autorités de santé publique et aux organismes de réglementation. »

L’équipe a reçu 1,9 M$ du GTIC du gouvernement du Canada.

Cochercheur principal : Stephen Chia

Cochercheurs : Carolina Ilkow, Diane Lu, Muhammad Morshed, Tim Ramsay, Manish Sadarangani, Inna Sekirov, Theodore Steiner

Établissements partenaires : L’Hôpital d’Ottawa, Centre de méthodologie d’Ottawa, BC Cancer, Université de la Colombie-Britannique, Santé publique Ontario, BC Centre for Disease Control, Agence de la santé publique du Canada

Pour obtenir plus de renseignements et s’inscrire : [email protected]; 613 737-7700, poste 79767.


Quelle est l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 chez les personnes ayant une immunodéficience héréditaire et induite par des medicaments?

Les personnes ayant une déficience immunitaire héréditaire courent un risque accru d’avoir la forme grave de la COVID-19 et peuvent être moins aptes à acquérir une bonne protection après la vaccination. C’est aussi le cas des personnes atteintes de sclérose en plaques, d’arthrite et d’autres maladies à médiation immunitaire parce que les médicaments qu’elles prennent suppriment bien souvent le système immunitaire.

La Dre Juthaporn Cowan, médecin spécialisée en maladies infectieuses et scientifique adjointe à L’Hôpital d’Ottawa et professeure adjointe à l’Université d’Ottawa, dirige une étude nationale qui vise à examiner la réaction de ces personnes à la vaccination contre la COVID-19.

L’équipe de recherche souhaite recruter 460 participants ayant une immunodéficience héréditaire ou induite par des médicaments dans 12 emplacements au Canada (Ottawa, Montréal, Toronto, Halifax, Winnipeg, Edmonton, Calgary et Vancouver). Les participants doivent avoir au moins 12 ans et prévoir de se faire vacciner ou être déjà vaccinés contre la COVID-19 (jusqu’à 24 semaines après la deuxième dose).

Pour former un groupe témoin, l’équipe souhaite aussi recruter des personnes en santé de 12 ans et plus qui n’ont pas encore été vaccinées, mais qui comptent le faire.

Les chercheurs recueilleront des échantillons de sang des participants pour étudier la réponse de leur corps aux vaccins contre la COVID-19, notamment les taux d’anticorps et la réponse des lymphocytes T. Les participants rempliro nt également des questionnaires et seront suivis par des professionnels de la santé pour évaluer tout effet secondaire du vaccin.

« Notre étude fournira des données cruciales pour nous aider à protéger contre la COVID-19 les personnes atteintes d’une déficience immunitaire », précise la Dre Cowan. Elle nous aidera également à mieux comprendre quelle partie du système immunitaire est essentielle dans la réponse aux vaccins contre la COVID-19, ce qui permettra de mettre au point de meilleurs vaccins. »

L’équipe a reçu 2,5 M$ du GTIC du gouvernement du Canada.

Cochercheurs principaux : Donald C. Vinh, Emilia Liana Falcone, Hugo Chapdelaine

Cochercheurs : C. Arianne Buchan, Anne Pham-Huy, Marc-Andre Langlois, Tim Ramsay, Karina Top, Gina Lacuesta, Lisa Barrett, Beata Derfalvi, Alejandro Palma, Thomas Issekutz, Elie Haddad, Helene Decaluwe, Stephen Betschel, Julia Upton, Karver Zanorniak, Vy Hong-Diep Kim, Tamar Rubin, Lana Rosenfield, Chrystyna Kalicinsky, Colin Barber, Sneha Suresh, Mohammed Osman, Bruce Ritchie, Luis Murguia Favela, Nicola Wright, Manish Sadarangani, Kyla Hildebrand, Persia Poushahnazari, Fabien Touzot 

Établissements partenaires : Association des patients immunodéficients du Québec, Canada Special Immunization Clinic Network, Société de la sclérose en plaques, Centre de méthodologie d’Ottawa, Institut de recherches cliniques de Montréal, Université de Montréal, Université Dalhousie, CHU Sainte-Justine, Hôpital St. Michael’s, Hôpital SickKids, Université de Manitoba, Université de Alberta, Université de Calgary, Université de Colombie Britannique

Site Web de l’étude : https://omc.ohri.ca/VISID  


Combien de temps dure l’immunité contre la COVID-19 et comment pouvons-nous améliorer la protection de tous?

En quoi consiste une réponse immunitaire protectrice à une infection naturelle au SRAS-CoV-2? Diffère-t-elle de celle induite par la vaccination? Combien de doses de vaccin sont nécessaires? Combien de temps dure l’immunité? L’immunité naturelle ou vaccinale peut-elle protéger contre une infection aux variants préoccupants du SRAS-CoV-2? Cette protection est-elle aussi forte et de la même qualité chez les aînés, les personnes atteintes de la COVID dite longue et les personnes immunodéficientes? Une exposition antérieure à d’autres coronavirus saisonniers influence-t-elle la réponse immunitaire au SRAS-CoV-2?

Des chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa et de l’Université d’Ottawa et leurs partenaires à l’Université McGill et au Conseil national de recherches du Canada ont reçu plus de 1,7 M$ pour répondre à ces questions dans le cadre d’un nouveau volet de l’étude Halte à la propagation.

Angela Crawley, scientifique à L’Hôpital d’Ottawa et professeure adjointe à l’Université d’Ottawa, dirige le nouveau volet. L’étude initiale était dirigée par le scientifique Marc-André Langlois, qui est affilié à l’Université d’Ottawa.

Lancée en octobre 2020, l’étude sur la halte à la propagation compte déjà plus de 1 000 participants qui ont reçu un résultat positif au SRAS-CoV-2 ou courent un risque élevé d’y être exposé. En recueillant des échantillons de sang et de salive tous les mois depuis octobre 2020, les chercheurs ont pu colliger de précieuses données sur la réponse immunitaire à l’infection au SRAS-CoV-2 et ce, à mesure que les personnes se font vacciner. La cohorte comprend de nombreux travailleurs en première ligne et des sous-groupes de patients présentant un intérêt pour la pandémie.

Le nouveau financement octroyé par le gouvernement du Canada par l’intermédiaire du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 permettra à l’équipe de recherche de réaliser un nouveau volet de l’étude afin d’évaluer comment les cellules immunitaires appelées lymphocytes T réagissent à la COVID-19 et les anticorps jusqu’en 2022.

« L’étude fournira des renseignements cruciaux sur la réponse immunitaire à la COVID-19 et aux vaccins, poursuit Mme Crawley. Les résultats pourraient nous aider à mettre fin plus rapidement à cette pandémie, à maintenir une immunité protectrice et à être mieux préparés aux prochaines pandémies. »

Les chercheurs de l’étude sur la halte à la propagation font aussi équipe avec le réseau de réponse rapide aux variants du coronavirus, qui a récemment reçu 9 M$ des Instituts de recherche en santé du Canada. Mme Crawley est directrice de la biobanque dans le cadre de l’étude.

Collaborateurs : Angela CrawleyMarc-Andre LangloisSteffany BennettMiroslava Culf-CuperlovicCiriaco PiccirilloJörg Fritz

Établissements partenaires : L’Hôpital d’Ottawa, Université d’Ottawa, Université McGill, Conseil national de recherches, Centre de méthodologie d’Ottawa

Site Web sur l’étude : https://omc.ohri.ca/SSO/


Pour les demandes medias :
Paul Logothetis
Agent de relations medias
Cell : 613.863.7221
[email protected]