Ottawa mesure la propagation de la maladie dans la communauté pour déterminer la meilleure intervention collective à entreprendre
La capitale nationale est l'une des premières communautés au Canada à effectuer des relevés quotidiens des eaux usées afin d'aider à informer sa stratégie de santé publique dans la lutte contre COVID-19, grâce à une recherche novatrice de l'Institut de recherche du CHEO et de l'Université d'Ottawa.
Comptabiliser le nombre de cas positifs de COVID-19 sur une base quotidienne est une option pour évaluer le niveau d'activité de la COVID-19 dans une communauté; cependant, comme ce n’est pas tout le monde qui est testé, ces chiffres ne peuvent fournir une lecture précise de la situation.
Aujourd'hui, une nouvelle mesure de santé publique prometteuse fournit des lectures précoces de l'activité du SRAS-CoV-2 : les protéines dans les eaux usées. Une proportion importante de personnes atteintes d'une infection active de COVID-19 excrètent le coronavirus (appelé SARS-VCoV-2) dans leurs selles, parfois plusieurs jours avant l'apparition de leurs symptômes.
Depuis plusieurs mois, une équipe de chercheurs dirigée par le professeur Robert Delatolla de l'Université d'Ottawa et le Dr Alex Mackenzie de l'Institut de recherche du CHEO effectue des tests sur les eaux usées et affine leur approche. Actuellement, cinq jours par semaine, les eaux usées sont prélevées et transportées vers un laboratoire où les protéines produites par le virus sont immédiatement testées et les résultats sont communiqués dès le lendemain matin.
Alors que cette recherche novatrice de l'IR du CHEO et de l'Université d'Ottawa continue de progresser, la mesure des taux de COVID-19 dans les eaux usées pourrait aider Santé publique Ottawa et d'autres organismes de santé à mesurer le niveau de COVID-19 présent dans notre communauté, et pourrait même servir de système d'alerte précoce, alors que nous continuons à trouver de meilleurs indicateurs précoces pour aider à lutter contre le COVID-19.
Pour plus d'informations sur cette recherche, et pour obtenir la présentation quotidienne des données, veuillez visiter Surveillance de la COVID-19 dans les eaux usées.
Citations :
« Cette recherche a montré un fort potentiel dès ses débuts », a déclaré le Dr Monir Taha, médecin hygiéniste adjoint à Santé publique Ottawa (SPO). « Maintenant que SPO reçoit des résultats quotidiens, nous avons une bonne idée de la façon dont les données sur les eaux usées correspondent ou même prédisent les résultats des tests sur la communauté. Nous sommes particulièrement intéressés par la recherche d'une augmentation des résultats sur les eaux usées comme signal précoce après un ralentissement de l'activité de la COVID-19 ».
« Nous sommes ravis que les données de COVID de notre communauté, basées sur les eaux usées, soient partagées avec nos experts en santé publique, mais aussi avec tous les résidents d'Ottawa pendant cette pandémie », a déclaré le Dr Alex MacKenzie, scientifique principal à l'Institut de recherche du CHEO, qui est co-auteur de l'étude. « Depuis le début du mois de septembre, nous avons constaté une augmentation globale progressive - mais significative - des traces de CoV2 dans les eaux usées d'Ottawa, ce qui correspond à une présence croissante de COVID 19 dans la communauté. Fait particulièrement inquiétant, certains pics quotidiens récents ont même dépassé ceux observés lors du pic d'activité du printemps dernier, signalant à tous la nécessité de faire preuve de vigilance en matière de distanciation physique ».
« C’est très emballant! Notre objectif global était de développer un outil épidémiologique permettant de déterminer la prévalence du virus et d'identifier les augmentations significatives du virus dans la communauté avant une éclosion », a expliqué Robert Delatolla, professeur associé à la Faculté d'ingénierie de l'Université d'Ottawa et co-auteur de l'étude. « Nous sommes ravis de voir qu'il peut avoir des applications pratiques ici même dans la région, et fournir un moyen d'identifier les résurgences de la prévalence virale dans les communautés ».
Demandes médiatiques:
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Université d’Ottawa
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Institut de recherche du CHEO
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