Le train léger: Une solution pour réduire les gaz à effet de serre ?

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Illustration du train léger de la ville d'Ottawa
Illustration du train léger de la ville d'Ottawa

Le train léger: Une solution pour réduire les gaz à effet de serre ?

De plus en plus dans certains pays, les réseaux ferroviaires de transport collectif en milieu urbain servent au transport de marchandises.

Selon Onur Ozturk et Jonathan Patrick, professeurs à l'École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa, il est maintenant possible au Canada d’utiliser les infrastructures ferroviaires existantes pour le transport de marchandises en milieu urbain. Leurs recherches montrent que la qualité de vie dans les villes peut être améliorée par la mise au point d’un modèle qui aide à réduire l’effet de serre, la congestion routière et le risque de déversements ou d’accidents graves sur les routes.

Leur solution? Le modèle de transport collectif des marchandises, qui peut atténuer certains des risques environnementaux les plus dévastateurs en réduisant le nombre de camions qui parcourent nos villes. Pendant son séjour à l’Université Paris-Est-Marne-la-Vallée, le professeur Ozturk a participé à des travaux de recherche dans le cadre desquels des projets étaient élaborés avec des collaborateurs de l’industrie, comme la Régie autonome des transports parisiens, dans le but de rendre les villes moins énergivores. Ils étaient à la recherche de stratégies qui tireraient parti des infrastructures existantes de transport collectif pour le transport de marchandises en milieu urbain. Le professeur Ozturk a mis au point un système qui prévoit l’utilisation partagée des lignes de métro entre les trains de voyageurs et les trains de marchandises. Selon une étude, la ville a réussi à réduire de 10 000 par année le nombre de camions sur les routes, ce qui représente près de 290 tonnes de CO2 et 19 tonnes d’azote en moins dans l’atmosphère.

De nombreuses villes canadiennes disposent déjà des infrastructures nécessaires pour le transport ferroviaire de marchandises. En fait, il n’y a aucune raison pour laquelle le modèle du professeur Ozturk ne pourrait pas être mis en œuvre à Ottawa dans un futur rapproché.

Si les poids lourds qui circulent en milieu urbain sont moins nombreux, non seulement nos villes seront plus propres, mais nous aurons des réseaux de transport collectif plus sûrs et plus efficaces qui profiteront aux conducteurs, aux services de transport en commun et aux entreprises de fret, et c’est sans parler de l’environnement.

Les défis du transport collectif de marchandises, comme les contraintes de temps, peuvent facilement être surmontés grâce à l’outil mathématique mis au point par les professeurs Ozturk et Patrick pour actualiser l’horaire des trains, sans occasionner de retards supplémentaires pour les voyageurs.

Et la sécurité? Au même titre que le personnel des supermarchés n’est généralement pas autorisé à garnir les tablettes entre 6 h et 21 h pour des raisons de sécurité de la clientèle, les quais ne serviraient pas au chargement de marchandises pendant que des passagers y attendent le train.

Si des systèmes de ce genre étaient mis en place à Ottawa, à Vancouver, à Toronto où à Montréal, imaginez combien ils contribueraient à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il se pourrait bien que le transport collectif de marchandises soit l’une des meilleures façons de préserver l’environnement.

 

Renseignements
Karyne Vienneau
Agente des relations médias
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