Aujourd’hui marque la journée internationale du rose. Une journée pendant laquelle le pays entier porte une touche de couleur rose afin de dénoncer toute forme d’intimidation, d’homophobie et de transphobie.
Il y a fort à parier que vous, ou quelqu’un que vous connaissez, ayez été victime d’intimidation au cours de votre enfance ou de votre adolescence. Plus de trente pour cent des enfants et des adolescents en font l’objet, une expérience qui cause souvent à la santé mentale des dommages à long terme.
Deux troubles psychiatriques majeurs, à savoir les troubles du comportement alimentaire et la dépression, ont été associés au fait d’avoir été victime d’intimidation.
Une étude récente menée par la professeure Tracy Vaillancourt et la chercheuse postdoctorale Kirsty S. Lee, toutes deux de l’Université d’Ottawa, révèle un lien direct entre le fait d’être victime d’intimidation par les pairs pendant l’adolescence et les troubles du comportement alimentaire.
Pendant cinq ans, les chercheuses ont suivi des élèves de la 7e à la 11e année et établi que le lien entre les troubles du comportement alimentaire (p. ex. se faire vomir pour perdre du poids après avoir mangé, refuser de s’alimenter, prendre des comprimés amaigrissants ou des laxatifs, manger en cachette ou compulsivement) et la dépression était plus étroit chez les filles que chez les garçons. Bien que les troubles du comportement alimentaire soient plutôt rares (ils affectent moins de deux pour cent de la population), environ cinquante pour cent des adolescentes se livrent à certains de ces comportements.
L’étude a également permis aux chercheuses d’observer que ces troubles étaient plus tard suivis de symptômes de dépression. Puisque la dépression est une des principales causes d’invalidité dans le monde, les résultats de la recherche donnent une bonne indication du rôle majeur que peuvent jouer les bonnes habitudes alimentaires dans la prévention des idées sombres et la création de rapports sociaux sains entre adolescents.
Quoique des études antérieures aient déjà révélé un rapport de cause à effet entre l’intimidation et les problèmes de santé mentale, c’est la première fois qu’on démontre que les troubles du comportement alimentaire sont associés à un risque plus élevé d’être victime d’intimidation.
L’article complet, Longitudinal Associations among Bullying by Peers, Disordered Eating Behavior, and Symptoms of Depression during adolescence est publié dans Jama Psychiatry.
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Karyne Vienneau
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