Neutralisation et féminisation des textes

Entrée en vigueur : 1991-05-06

Autorisée par : Secrétaire général de l'Université

NEUTRALISATION ET FÉMINISATION DES TEXTES

  1. NEUTRALISATION DES TEXTES

    Ce procédé consiste à employer des tournures qui éliminent toute référence au sexe des personnes dont il est question dans le texte.

    1. Tournures permettant d'appliquer ce procédé.
      1. Emploi de génériques

        Ce sont des termes qui englobent les deux sexes :

        Exemples

        • Les professeurs et les professeures --- le corps professoral
        • Les employées et les employés --- le personnel
      2. Emploi de termes (pluriels) épicènes (c'est-à-dire qui désignent indifféremment des hommes et des femmes) :

        Exemples

        • Les employés et les employées --- les membres du personnel
        • Celles et ceux qui se porteront candidats --- les personnes qui se porteront candidates.
      3. Emploi du passif, de tournures impersonnelles et de substantifs :

        Exemples

        • L'étudiant ou l'étudiante peut recevoir un maximum d'équivalences de dix cours. --- Il ne peut être accordé qu'un maximum d'équivalences de dix cours.
        • (Conditions d'admission) Chaque candidat et chaque candidate doit avoir une moyenne pondérée cumulative de 6,0 ou 75 pour 100 --- Une moyenne pondérée cumulative de 6,0 ou 75 pour 100 est exigée.
        • Si l'étudiant ou l'étudiante échoue pour la seconde fois dans un cours facultatif, il ou elle ne peut s'y réinscrire sauf si la faculté y consent. --- Un deuxième échec dans un cours facultatif interdit une nouvelle inscription à ce cours sauf si la Faculté y consent.
      4. Il est aussi possible d'énumérer, à l'aide d'infinitifs ou de substantifs, les conditions d'admission, les fonctions, etc. :

        Exemples Conditions d'admission

        • être titulaire d'un DEC
        • avoir suivi avec succès 3 cours de français
        • bonne connaissance de l'anglais et du français
        • diplôme d'études secondaires
        • réussite à un test d'audition
        • avoir accompli cinq ans de stage dans les services cliniques d'un hôpital
        • posséder un diplôme dans la discipline correspondant à la nature des stages accomplis.
    2. L'emploi de tournures neutres a le désavantage de rendre les textes très abstraits, très impersonnels. C'est pourquoi le recours au genre non marqué, c'est-à-dire au masculin, est parfois inévitable.

      Exemples

      • Lignes directrices à l'intention des employés du Conseil du Trésor relativement à la suppression des stéréotypes sexuels (Titre d'une annexe d'une brochure du Conseil du Trésor).
      • Tout étudiant a le droit de voir, sur demande, après notation, ses travaux, épreuves ou examens écrits pour un cours dans lequel il est dûment inscrit.
    3. Dans le cas de documents visant plus particulièrement une catégorie de personnes mentionnées dans le texte (par exemple les étudiants dans le cas des annuaires), on a recours :
      1. aux deux formes (le masculin et le féminin) en début de texte pour désigner les "destinataires" principaux;
      2. au genre non marqué, c'est-à-dire au masculin, par la suite;
      3. à la note suivante au début du document: 

        Note : Dans la présente brochure, le genre non marqué, c'est-à-dire le masculin, quand il est employé pour désigner des personnes, renvoie aussi bien à des femmes qu'à des hommes. 

        N.B. On trouvera des exemples de textes neutralisés à l'annexe I.

  2. FÉMINISATION DES TEXTES ET DES TITRES

    La féminisation des textes est un procédé qui consiste à faire en sorte que les textes reflètent la place des femmes dans la société et donc ne mentionnent pas uniquement des noms masculins pour renvoyer aux deux sexes; la féminisation des titres est un procédé qui consiste à employer une forme féminine correspondant à une forme masculine (ex.: doyen, doyenne).

    Dans la rédaction des textes de nature personnelle, comme c'est le cas des notes de service, communiqués, lettres, circulaires, etc., deux cas sont à considérer :

    1. quand il est question de personnes autres que celles à qui le message s'adresse, on applique les principes relatifs à la neutralisation des textes, sauf, bien entendu, si ces personnes sont du sexe féminin;
    2. dans le cas des personnes visées par le message, s'il s'agit de personnes des deux sexes, on utilise les deux genres en s'inspirant de la méthode suivante; les titres de fonctions occupées par des femmes sont alors normalement féminisés.
    1. Noms et pronoms
      1. Lors de leur premier énoncé, les noms et pronoms sont écrits au long, sous leur forme masculine et féminine. Par la suite, pour éviter d'alourdir le texte, l'on peut utiliser le genre non marqué du nom et du pronom. Ce procédé a le grand avantage d'éliminer les répétitions en cascade (pronoms, articles, adjectifs, prépositions, conjonctions, etc.) et le recours à des formes fautives du type "S'il ou elle...".

        Exemples

        • Les étudiantes et les étudiants sont priés de se rendre à la salle 135. Ceux qui ne le peuvent pas devront prendre un nouveau rendez-vous.
        • Je puis assurer chacun et chacune d'entre vous que les demandes de tous les candidats qui se présenteront à une entrevue seront étudiées attentivement afin que chacun reçoive toute l'aide voulue.
        • Toutes les rédactrices et tous les rédacteurs sont convoqués à la réunion. Si l'un ou l'autre est empêché, il voudra bien me le faire savoir sans tarder.
      2. Lorsque le masculin et le féminin d'un nom ont la même prononciation, il convient d'écrire au long les deux formes, du moins lors de leur première apparition.

        Exemple

        • Les employées et employés permanents voudront bien tenir compte de l'avis important que leur a fait parvenir la directrice.
      3. On peut indifféremment placer le féminin ou le masculin en premier lieu lorsqu'il n'y a pas d'accord grammatical à faire.

        Exemples

        • On demande aux étudiants et aux étudiantes de l'Université d'Ottawa de s'inscrire le plus tôt possible.
        • On demande aux étudiantes et aux étudiants de l'Université d'Ottawa de s'inscrire le plus tôt possible.
    2. Accords grammaticaux
      1. L'accord grammatical se fait en suivant la règle traditionnelle, c'est-à-dire au masculin pluriel pour tous les déterminants se rapportant au nom (adjectifs, articles, participes passés, attributs, etc.). Il est préférable dans ce cas de placer la forme masculine près du déterminant, pour des raisons d'euphonie et de symétrie.

        Exemples

        • Les candidates et les candidats absents doivent prendre un nouveau rendez-vous.
        • Le Premier ministre vient de laisser entendre que nous tous, Canadiens et Canadiennes, serons bientôt appelés à élire un nouveau parlement.
        • En tant qu'enseignantes et enseignants, vous serez les premiers artisans de cette importante réforme.
        • Je prie les principaux intervenants et intervenantes qui se sont réunis ici d'étudier la proposition avec le plus grand soin.
      2. L'emploi du pluriel n'étant pas toujours possible, il est proposé, dans l'accord d'un déterminant au singulier, de faire suivre le masculin du e féminin entre parenthèses. Il importe toutefois de tenter une reformulation de la phrase avant d'avoir recours à cette mesure.

        Exemples

        • Le délégué ou la déléguée syndical(e) sera immédiatement informé(e) de la décision qu'aura prise le directeur.
        • Si on le préfère, on peut remplacer les parenthèses par un trait oblique ou par un tiret, à condition de n'employer qu'un seul procédé dans un même texte.
      3. Il est inutile de répéter le complément du nom.

        Exemples

        • Le technicien et la technicienne de laboratoire se présenteront à leur travail dès lundi.
        • Le doyen invite les directeurs et les directrices de département à une réception.
    3. Correspondance
      1. Si le sexe de la personne à qui l'on écrit est inconnu :
        1. il suffit sur l'enveloppe d'indiquer son nom, sans titre de civilité.

          Exemple

          Dominique Chartrand

          80, rue Bank

          Ottawa (Ontario)

        2. dans l'appel en début de lettre, on emploie "Madame ou Monsieur,".
      2. Pour une femme, quel que soit son état civil, sauf précision de sa part, on emploie "Madame" dans la vedette, dans l'appel et sur l'enveloppe.

        Exemple

        Madame Hélène Longpré

        10, avenue Gamelin

        Québec (Québec)

        Madame,

      3. Si l'on écrit à un établissement ou à une entreprise, il convient d'employer dans l'appel en début de lettre "Mesdames, Messieurs,".
      4. Sur l'enveloppe et dans l'adresse postale, la tournure "M. et Mme Lucien Brisebois" est à éviter. On écrit plutôt

        Monsieur Lucien Brisebois et Madame Irène Brisebois

        ou

        Monsieur et Madame Brisebois

        ou

        Lucien et Irène Brisebois

        NOTA: Lorsque les deux conjoints à qui l'on s'adresse portent des noms de famille différents, il faut mentionner les deux noms de famille.

        Exemple

        Madame Aline Cantin et Monsieur Robert Beaulieu

        50, rue Cartier

    4. Titres de fonctions

      Sont féminisés, sauf avis contraire de la part des intéressées, les titres de fonctions renvoyant à des personnes de sexe féminin.

      Publiée le 6 mai 1991

      (Cabinet de la secrétaire)

Annexe I

Exemples de textes neutralisés

  1. Extrait de l'annuaire de la Faculté des arts (1989-1990). Dans le texte placé en regard, les tournures qui permettent la neutralisation sont soulignées.
REPRISEREPRISE
1. L'étudiant ou l'étudiante qui a échoué à un cours de la Faculté des arts avec la note minimale de E a toujours un droit de reprise à moins qu'en raison de la nature du cours le département concerné en ait décidé autrement.1. L'échec à un cours de la Faculté des arts avec la note minimale de E donne toujours un droit de reprise à moins qu'en raison de la nature du cours le département concerné en ait décidé autrement.
2. L'étudiant ou l'étudiante inscrit/e à un programme de spécialisation qui a échoué à un cours de son programme spécifique avec une note de E, de D, de D+ ou de C a toujours un droit de reprise à moins qu'en raison de la nature du cours le département concerné en ait décidé autrement.2. L'échec à l'un des cours d'un programme de spécialisation avec une note de E, de D, de D+ ou de C donne toujours un droit de reprise à moins qu'en raison de la nature du cours le département concerné en ait décidé autrement.
3. Le pourcentage accordé à l'examen de reprise dans la note finale est le même que celui qui était accordé à l'examen final ou à son équivalent.3. Le pourcentage accordé à l'examen de reprise dans la note finale est le même que celui qui était accordé à l'examen final ou à son équivalent.
4. L'étudiant ou l'étudiante qui a un droit de reprise doit s'inscrire auprès du secrétariat de la Faculté pour la session d'examens de reprise suivant l'émission du bulletin de notes. Seule la Faculté peut autoriser, pour des raisons exceptionnelles, l'inscription à la session subséquente.4. Pour se prévaloir d'un droit de reprise, il faut s'inscrire auprès du secrétariat de la Faculté pour la session d'examens de reprise suivant l'émission du bulletin de notes. Seule la Faculté peut autoriser, pour des raisons exceptionnelles, l'inscription à la session subséquente.
5. Les sessions d'examens de reprise ont lieu en février, en juillet et en septembre.5. Les sessions d'examens de reprise ont lieu en février, en juillet et en septembre.
6. L'étudiant ou l'étudiante doit s'inscrire aux dates d'inscription prescrites au calendrier universitaire et subir les examens aux dates et aux heures fixées par la Faculté. S'il ou elle est absent/e à un examen auquel il ou elle est inscrit/e, la note ABS, qui équivaut à un échec, sera versée au relevé de notes à moins qu'il ou elle n'ait annulé son inscription auprès de la Faculté au moins 24 heures avant l'examen.6. Les dates d'inscription prescrites au calendrier universitaire doivent être respectées et les examens doivent être subis aux dates et heurex fixées par la Faculté. Quiconque ne se présente pas à un examen auquel il est inscrit se verra attribuer la note ABS, qui équivaut à un échec, à moins qu'il n'ait annulé son inscription auprès de la Faculté au moins 24 heures avant l'examen.
7. Un étudiant ou une étudiante ne peut s'inscrire qu'à deux examens de reprise par session d'examens.7. Nul ne peut s'inscrire à plus de deux examens de reprise par session d'examens.
8. Il appartient au département en cause de décider si un étudiant ou une étudiante qui a échoué à un cours peut s'inscrire à un cours d'un niveau supérieur en attendant d'exercer son droit de reprise.8. Il appartient au département en cause de décider si, malgré l'échec à un cours, il est possible de s'inscrire à un cours d'un niveau supérieur en attendant l'exercice du droit de reprise.
ÉCHECÉCHEC
1. Lorsqu'un étudiant ou une étudiante qui suit un cours obligatoire pour la première fois n'obtient pas la note minimale D (ou C+ pour un cours de spécialisation), il ou elle doit le reprendre et, cette fois, réussir.1. Si la note minimale D (ou C+ pour les cours de spécialisation) n'est pas obtenue dans un cours obligatoire suivi pour la première fois, le cours doit être répété une deuxième fois - et une seule - avec succès.
2. S'il s'agit d'un cours facultatif, l'étudiant ou l'étudiante a le choix de le reprendre ou de le remplacer par un autre cours facultatif qui satisfait aux exigences de son programme.2. En cas d'échec dans un cours facultatif, il est possible soit de le reprendre soit de le remplacer par un autre cours facultatif qui satisfait aux exigences du programme.
3. S'il ou elle échoue pour la seconde fois à un cours facultatif, l'étudiant ou l'étudiante ne peut s'y réinscrire qu'avec l'accord préalable de la Faculté; s'il s'agit d'un cours obligatoire, l'étudiant ou l'étudiante est alors soumis/e au règlement sur le retrait obligatoire.3. Un deuxième échec dans un cours facultatif interdit une nouvelle inscription à ce cours sauf si la Faculté y consent; un deuxième échec dans un cours obligatoire entraîne l'application du règlement sur le retrait obligatoire.
  1. Extrait de texte décrivant des fonctions et le fonctionnement d'organismes décisionnels (statuts d'un département).

    Article 3 - L'Assemblée départementale

  2.  
    1. Composition et convocation
  3.  
    1. L'Assemblée départementale comprend :
      1. tous les professeurs réguliers de plein exercice du Département,
      2. deux représentants des étudiants du baccalauréat du Département, élus annuellement par leurs pairs,
      3. deux représentants des étudiants des études supérieures, élus annuellement par leurs pairs,
      4. deux représentants des professeurs à la leçon, incluant les étudiants-professeurs, élus annuellement par leurs pairs.
    2. L'assemblée est présidée par le directeur. Elle se choisit, au début de chaque année scolaire, un président de séance et un secrétaire.
    3. L'assemblée est convoquée régulièrement une fois par mois, de septembre à avril, par le directeur qui fixe la date et l'ordre du jour des séances (communiqué une semaine à l'avance).
    4. L'assemblée peut être convoquée en séance extraordinaire par le directeur ou à la demande d'un membre de l'assemblée appuyé par trois autres membres.
    5. Les propositions émanant du directeur et des comités administratifs sont jointes à l'ordre du jour.