Prélèvement de salive ou écouvillonnage nasal – que préfèrent les enfants et les aidants naturels pour le dépistage de la COVID-19 par test PCR?

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Après plus de deux ans de pandémie, la plupart d’entre nous ont subi l’insertion du long écouvillon dans le nez pour dépister l’infection au SRAS-CoV-2 (COVID-19). Pour les enfants, ce « grattage de narine » ou écouvillonnage du nasopharynx peut se révéler une expérience fort désagréable, mais il reste la norme pour le dépistage de la COVID-19 au moyen du test d’amplification en chaîne par polymérase (PCR).

Le prélèvement de la salive est une solution de rechange proposée pour les tests de dépistage de la COVID-19, mais les données quant à son acceptabilité sont insuffisantes. François Gagnon, un récent diplômé du programme de formation des médecins du service des urgences du CHEO, a effectué un sondage, le premier du genre, auprès des enfants et des aidants naturels qui ont fait l’expérience des deux méthodes de dépistage, afin de déterminer l’acceptabilité de chacune, supervisé par le professeur adjoint de la Faculté de médecine de l'Université d'Ottawa, Stuart Harman.

« Sans surprise, la plupart des enfants ont trouvé l’écouvillonnage nasal douloureux et préféré le prélèvement de salive. Toutefois, les aidants naturels acceptent très bien les deux méthodes, même si l’acceptabilité de la méthode plus douloureuse varie en fonction de la raison du dépistage et de l’exactitude perçue du test. Fait intéressant, la plupart des aidants naturels étaient prêts à sacrifier un peu du confort des enfants pour une meilleure exactitude », remarque Stuart Harman qui est chercheur à l’Institut de recherche du CHEO et médecin du service des urgences.

Dans le cadre de l’étude, on a fait passer un sondage transversal à des enfants âgés entre six et 17 ans, et aux personnes en ayant la responsabilité à un centre communautaire de dépistage de la COVID-19 d’Ottawa en mars 2021. Ont été incluses les personnes qui satisfaisaient aux exigences locales pour le dépistage. Ont été exclues les personnes identifiées au préalable comme n’étant pas en mesure de mener à bien le processus qui englobait le consentement, le prélèvement et le sondage.

Principales constatations :

  • Environ 60 % des enfants ont trouvé l’écouvillonnage nasopharyngé très douloureux (évaluant la douleur à quatre ou plus sur une échelle de dix), et la grande majorité d’entre eux préfèrent le prélèvement de salive (qui a été jugé à peu près indolore).
  • Les aidants naturels et les responsables des enfants étaient très disposés à accepter un autre test s’il était recommandé dans l’avenir, que ce soit par écouvillonnage nasal ou prélèvement de salive, même si l’acceptabilité de la première méthode changeait selon le contexte et la raison du test.
  • La plupart des aidants naturels, après avoir vu leur enfant subir les deux méthodes de dépistage, choisiraient l’écouvillonnage nasal, plus désagréable, plutôt que le prélèvement de salive indolore, s’il était établi que cette dernière méthode est 10 % moins efficace.

« Le dépistage de la COVID-19 ne disparaîtra pas dans un avenir prévisible, alors que nous continuons de traverser les nombreuses vagues de cette pandémie. La compréhension des facteurs qui influencent l’acceptation des tests aidera à élaborer des stratégies de dépistage plus efficaces pour les enfants et les jeunes, non seulement pendant la pandémie actuelle, mais aussi au cours des pandémies à venir », ajoute Stuart Harman.

Personne-ressource pour les médias :

Université d’Ottawa

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Jennifer Ruff
Gestionnaire des communications, IR CHEO
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