La professeure Marie Battiste est une éducatrice Mi'kmaq de la Première Nation Potlotek, en Nouvelle-Écosse, et professeure titulaire au Département des fondements de l'éducation de l'Université de la Saskatchewan. Elle est la directrice académique fondatrice du Centre de recherche sur l'éducation autochtone (AERC) de l'Université de la Saskatchewan, membre fondateur du conseil d'administration du Conseil canadien sur l'apprentissage et ancienne codirectrice du Centre du savoir sur l'apprentissage autochtone. Elle dirige actuellement un centre de recherche financé par le CRSH appelé Grappe canadienne des sciences de la prévention, qui vise à identifier la recherche fondée sur des données probantes pour les programmes de prévention de la violence dans les écoles. Diplômée de Harvard et de Stanford, elle est largement reconnue comme une chercheuse autochtone chevronnée au Canada dont les travaux sur les connaissances et l'enseignement autochtones ont ouvert de nouveaux domaines de recherche.
En 2008, elle a reçu le Prix national d'excellence décerné aux Autochtones en éducation pour avoir contribué à stimuler le changement institutionnel afin de décoloniser l'éducation, d'activer la justice sociale et de promouvoir des approches postcoloniales de l'éducation qui reconnaissent et affirment la diversité politique et culturelle du Canada. Son plus récent livre Decolonizing Education Nourishing the Learning Spirit, 2013, fait suite à son Sask Book Award for Protecting Indigenous Knowledge and Heritage: A Global Challenge, co-écrit avec J. Youngblood Henderson. Elle est rédactrice en chef de Reclaiming Indigenous Voice and Vision et rédactrice en chef de First Nations Education in Canada: The Circle Unfolds. Elle a reçu le Distinguished Academic Award de l'Association canadienne des professeures et professeurs d'université en 2013 et a été la première femme à recevoir le Distinguished Researcher Award de l'Université de la Saskatchewan. Elle a trois diplômes honorifiques à son actif (St. Mary's, Université du Maine à Farmington et Université Thompson Rivers) et a été élue à la Société royale du Canada en 2014.
Les idées de la professeure Battiste sur le rôle clé de l'éducation postcoloniale dans le développement des communautés autochtones ont fait d'elle un modèle pour les membres de ces communautés, un symbole de la diversité canadienne et une source d'inspiration pour les éducateurs du monde entier.