Lakhdar Brahimi
Lakhdar Brahimi
DUniv. 2017




Lakhdar Brahimi a travaillé pour résoudre les conflits et réinstaller la paix dans certaines des régions les plus instables du monde. Depuis 2004, il est conseiller spécial auprès du secrétaire général des Nations Unies.

En 1956, deux ans après le début de la guerre d’indépendance de l’Algérie, Lakhdar Brahimi a interrompu ses études à Paris pour participer à lutte de son pays pour se libérer. À 22 ans, il représentait déjà le Front de libération nationale en Asie du Sud-est, un poste qu’il a occupé pendant cinq ans. Après l’indépendance de l’Algérie en 1962, il a tenu plusieurs postes diplomatiques, notamment ambassadeur au Royaume-Uni, en Égypte et au Soudan, ainsi que représentant permanent de la Ligue arabe au Caire.

En 1989, à titre d’envoyé spécial de la Ligue arabe, il a négocié l’entente de Taëf qui a mis fin à la guerre civile qui faisait rage au Liban depuis plus de dix-sept ans. De 1991 à 1993, il a été ministre des Affaires étrangères de l’Algérie.

Il a dirigé la mission d’observation des Nations Unies au cours des élections démocratiques de 1994 en Afrique du Sud qui ont mené Nelson Mandela au pouvoir. On l’a dépêché pour mettre fin à la guerre civile au Yémen en 1994, et il a été représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Haïti jusqu’en 1996. M. Brahimi a par ailleurs été l’envoyé spécial des Nations Unies à la République démocratique du Congo (le Zaïre à l’époque), le Soudan, le Burundi, le Libéria, le Nigéria, l’Angola et la Côte d’Ivoire.

De 1997 à 1999, M. Brahimi a également assumé les fonctions d’envoyé spécial du secrétaire général en Afghanistan. Il est retourné dans ce pays en 2001 à titre de représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et comme chef de la mission d’aide des Nations Unies en Afghanistan jusqu’en 2004; pendant cette période, il a dirigé toutes les activités politiques, de droits de la personne, de secours, de sauvetage et de reconstruction dans le pays. Il a été nommé envoyé spécial de l'ONU en Irak en 2004.

Lakhdar Brahimi a présidé un groupe indépendant mis sur pied par le secrétaire général Kofi Annan pour examiner les opérations de maintien de la paix des Nations Unies. En 2000, ce groupe a publié le « Rapport Brahimi », qui a fait ressortir les lacunes des missions de maintien de la paix actuelles, critiqué l’impuissance des Nations Unies à intervenir pour stopper les atrocités commises au Rwanda et en Bosnie et recommandé de nombreuses réformes. Au cours des dernières années, Lakhdar Brahimi a agi à titre de représentant spécial conjoint pour les Nations Unies et la Ligue arabe pour la Syrie de 2012 à 2014.