Les procédés novateurs que Denis Desautels a privilégiés au cours de son mandat ont fait de lui l'un des plus grands vérificateurs généraux du Canada. Il a obligé le gouvernement à réviser ses façons de gérer la dette nationale, il a exigé du ministre des Finances plus de transparence et il a forcé plusieurs ministères à répondre des lacunes de leurs programmes. Il avait la réputation d'aller directement au coeur des problèmes et il a été surnommé le superflic du déficit et l'homme le plus redouté à Ottawa.
Tout en investissant beaucoup de temps dans diverses commissions gouvernementales, M. Desautels n'a négligé aucun effort pour mieux connaître les services offerts par le gouvernement canadien. Il s'est rendu dans un centre d'aide pour les sidéens en phase terminale au Zimbabwe et dans une classe d'alphabétisation pour les mères au Pakistan. Il a aussi visité des centres pénitentiaires au pays pour obtenir l'opinion des détenus sur les programmes de réintégration. Dans l'esprit de plusieurs personnes, M. Desautels a réalisé l'impossible : il a réduit les ratés de la machine gouvernementale.
Originaire de Saint-Bruno-de-Montarville, il a obtenu un diplôme en commerce de l'Université McGill et il est entré chez Clarkson Gordon (devenu depuis Caron Bélanger Ernst & Young). Avant d'assumer les fonctions de vérificateur général du Canada, il a agi comme consultant pour le vérificateur général du Québec, pour la commission Parizeau sur l'avenir des municipalités du Québec et pour la commission Lortie sur la réforme électorale et le financement des partis.