Chaviva Hošek met un frein à l'exode des cerveaux au Canada. En effet, comme présidente-directrice générale de l'Institut canadien de recherches avancées (ICRA), Mme Hošek met tout en œuvre pour que les esprits les plus féconds et les plus brillants demeurent au Canada. L'ICRA recrute des personnes débordantes de talent et donc pleines d'avenir pour leur confier des projets de recherche dont l'envergure et la complexité les classent parmi les plus ambitieux du monde. À preuve? Ces recherches portent sur des domaines aussi vastes que l'histoire biochimique de la vie sur Terre et l'état de santé de populations tout entières.
Madame Hošek a enseigné la littérature anglaise à la University of Toronto durant 13 ans. Sous sa direction, les cours en études des femmes ont pris l'ampleur nécessaire pour former un programme complet. Au début des années 80, cette grande championne de l'éducation et des droits de la personne au Canada s'est jointe au Comité canadien d'action sur le statut de la femme, dont elle a assumé la présidence en 1984.
Pendant les élections fédérales de 1984, elle est intervenue énergiquement auprès des trois grands partis politiques pour qu'ils se penchent sur les droits des femmes. Cette incursion sur la scène publique l'a conduite d'abord en politique provinciale, où elle a occupé le poste de ministre du Logement pour le gouvernement libéral de l'Ontario. Ensuite, dans les années 90, elle est passée aux libéraux du fédéral et s'est vite taillé, en coulisse, une réputation enviable comme conseillère principale en politique. Rien d'étonnant, donc, de la voir nommée directrice de la politique et de la recherche pour le premier ministre Jean Chrétien, avant son entrée à l'ICRA.