Diplômée de l’École normale de l’Université d’Ottawa en 1951, Gisèle Lalonde fait figure de pionnière dans le domaine de l’éducation et de la Francophonie ontarienne. D’abord enseignante, puis administratrice dans les écoles franco-ontariennes, elle a ensuite occupé des postes d’importance et siégé à maints comités, tant localement qu’à l’échelle de la province et du pays. Une école porte son nom à Orléans pour marquer sa contribution unique à l’éducation en français dans la province. Le Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques, qu’elle a fondé et dirigé de 1974 à 1985, fait depuis fièrement flotter le drapeau franco-ontarien sur le quartier Vanier pour rappeler l’importance de l’éducation en français en Ontario. Cette riche expérience l’a amenée à coopérer à l’échelon international (France, Allemagne, Haïti et Nouvelle-Guinée-Papouasie).
Son œuvre d’éducatrice s’accompagne d’un engagement indéfectible pour les droits des Franco‑Ontariens. C’est surtout à la barre de SOS Montfort que Madame Lalonde s’est taillé une réputation de militante infatigable. Non seulement elle a mobilisé la communauté franco-ontarienne pour la sauvegarde de l’hôpital Montfort, seule institution francophone universitaire de santé dans la province, elle a aussi su sensibiliser l’opinion publique à sa cause. C’est donc tout naturellement que Madame Lalonde a suivi la voie de l’action politique, en tant que première femme élue à la mairie de Vanier, présidente du Conseil des affaires franco-ontariennes, candidate aux élections provinciales, fondatrice de l’Association française des municipalités de l’Ontario et présidente de l’Opération Constitution.
Maints honneurs ont couronné l’œuvre de cette femme d’exception, membre émérite du Bureau des gouverneurs de l’Université d’Ottawa : Ordre des francophones d’Amérique, Légion d’honneur, Ordre du Canada et Ordre de l’Ontario, pour n’en nommer que quelques-uns. Le doctorat honorifique d’aujourd’hui s’ajoute à ceux que lui ont octroyés l’Université Saint Paul et l’Université Laurentienne, ainsi qu’aux certificats de La Cité et du collège Boréal.