Makhtar Diop est directeur général de la Société financière internationale (IFC), la branche privée de la Banque mondiale et la principale institution de développement axée sur le secteur privé dans les pays émergents.
À la tête de l’IFC, M. Diop se spécialise dans la mobilisation des investissements et le développement privé des économies émergentes et en développement pour encourager la résilience, l’inclusivité et la durabilité. Il cherche principalement à lutter contre la pauvreté et les changements climatiques, deux problèmes interreliés, à promouvoir l’inclusion sociale, à ouvrir des portes aux femmes et aux filles, et à brancher les marchés émergents sur l’économie numérique. L’année dernière, sous son égide, l’IFC s’est engagée à octroyer la somme record de 33 milliards de dollars américains à des institutions financières et des entreprises privées des pays émergents et en développement.
Au cours de sa brillante carrière, Makhtar Diop a occupé divers postes de cadre dans les secteurs public et privé, qui lui ont permis d’acquérir une fine connaissance du développement mondial sous tous ses aspects.
Économiste de formation, il a d’abord travaillé dans le secteur bancaire avant de se joindre au Fonds monétaire international. Il a ensuite été ministre de l’Économie et des Finances du Sénégal, devenant alors la plus jeune personne à occuper ce poste au pays. Durant son mandat, ce fervent défenseur de l’innovation a chapeauté la première évaluation de la solvabilité des pays en Afrique subsaharienne (excluant l’Afrique du Sud), une approche révolutionnaire d’accès aux marchés financiers reproduite dans de nombreux pays d’Afrique. En 2001, il a rejoint la Banque mondiale, où il a occupé divers postes, notamment celui de vice-président aux infrastructures et de vice-président pour l’Afrique, supervisant notamment la livraison de 70 milliards de dollars américains à l’Afrique subsaharienne, une somme inédite. Il a également beaucoup travaillé en Amérique latine et a vécu au Brésil, où il a dirigé des activités et des discussions sur les politiques de la Banque mondiale. Tout au long de sa carrière, il a travaillé à combler le fossé entre le milieu universitaire et les décisionnaires et à bâtir des liens solides avec des économistes de renom, dont des lauréates et lauréats de prix Nobel.
Pour M. Diop, le développement est multidimensionnel, et la culture joue un rôle important dans la croissance économique et le progrès social. Leader collaboratif et créatif, il s’efforce d’intégrer des voix nouvelles et diverses à la discussion sur le développement mondial. Il a notamment créé un balado intitulé Creative Development, dans lequel il explore l’influence du développement économique sur les industries de la création – et vice versa. Athlète accompli durant sa jeunesse, il a représenté son pays à de nombreuses compétitions internationales de karaté. En tant que membre d’Olympisme 365, une commission du Comité international olympique (CIO), il est déterminé à faire la promotion du sport comme outil pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD).
Sommité dans les domaines de l’économie et du développement social, M. Diop a été nommé l’un des Africains les plus influents du monde. En 2015, il a remporté le prix Regents’ Lectureship Award de l’Université de la Californie à Berkeley. Il est titulaire de diplômes en économie des universités de Warwick et de Nottingham, en Angleterre, et d’un diplôme en finance obtenu à Paris.