Doris Peltier fait partie de la Première Nation anichinabée de Wikwemikong, située sur le territoire non cédé des Odawa, Ojibwé et Potéouatami, sur l’île Manitoulin, en Ontario. Elle est actuellement coordonnatrice de l’engagement communautaire au Feast Centre for Indigenous STBBI Research, partenariat de l’Université McMaster et du Réseau canadien autochtone du sida.
Mme Peltier travaille aussi en ce moment à finaliser une étude nationale menée par et pour les femmes autochtones séropositives au Canada intitulée Visualiser la santé II. Elle est en outre membre du conseil consultatif communautaire de l’Institut pour la santé autochtone Waakebiness-Bryce de l’École de santé publique Dalla Lana (Université de Toronto), ainsi que du groupe consultatif des femmes vivant avec le VIH de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Doris Peltier est une grande conteuse. Cette faculté, elle la doit aux anciens de sa communauté. Pendant plus de 25 ans, elle s’est d’ailleurs démarquée comme l’une des plus importantes artistes autochtones du conte au Canada. Pour elle, le conte est un outil de transmission du savoir autochtone. Cet héritage l’a menée à la recherche en santé autochtone et convaincue que les récits constituent les fondements de la recherche.
Depuis près de deux décennies, Mme Peltier s’investit dans le mouvement autochtone de lutte contre le VIH au Canada, s’impliquant également dans la recherche en santé communautaire autochtone depuis plus de dix ans. Elle parle couramment sa langue d’origine, ce qui façonne sa vision du monde et son approche de la recherche autochtone. Cette mère, grand-mère et arrière-grand-mère vivant avec VIH considère son rôle de matriarche comme le plus important de sa vie.