Emilio Alarcon et Alison Flynn voient d’abord leur projet INterdisciplinary Training in BIOmedical TECHnologies (INTBIOTECH) subventionné à hauteur de 1,62 million de dollars. Propulsé par une collaboration entre l'Université de Montréal, l'École de technologie supérieure et de multiples partenaires privés, ce programme bilingue s’articule autour de l’interdisciplinarité dans la création de nouveaux matériaux à des fins biomédicales. Il s’inspire de pratiques pédagogiques de pointe aux études supérieures pour offrir une formation complète où l’EDI, les compétences transversales et la résilience occupent une place de choix.
En plus de suivre leur formation auprès de scientifiques d’envergure internationale, les étudiantes et étudiants inscrits à ce programme bénéficieront de stages et d’échanges dans les secteurs public et privé, au Canada comme à l’étranger. Ils s’intéresseront notamment à l’entrepreneuriat, à la bioéthique, à la propriété intellectuelle et aux normes réglementaires, y compris à l’évaluation des risques. Le matériel de formation produit dans le cadre de ce projet sera par ailleurs publié sous forme de ressources éducatives libres.
Maia Fraser reçoit quant à elle le feu vert pour son projet Interdisciplinary Math and Artificial Intelligence (INTER-MATH-AI), qui se voit accorder 1,65 million de dollars sur six ans par le programme FONCER. L’intelligence artificielle (IA) s’intègre peu à peu à toutes les sphères de notre quotidien, d’où l’importance de guider ses algorithmes pour en faire un instrument équilibré apte à bien servir notre société – ce qui implique notamment de ne pas perpétuer les inégalités au moyen de formules biaisées. Devant le manque criant de personnel qualifié et diversifié pour contribuer à ces efforts, la professeure Fraser s’est associée à une équipe multidisciplinaire hautement spécialisée et issue de multiples universités pour former des étudiantes et étudiants à la croisée des mathématiques, de l’apprentissage machine et de l’éthique.
Le programme appelle entre autres les groupes actuellement sous-représentés dans le processus de création algorithmique à apporter des idées originales, qui pourront être développées au sein d’un vaste réseau de futurs employeurs, en collaboration avec le campus Kanata-Nord et le parc technologique du même nom. Tout spécialement outillées pour aider les petites et moyennes entreprises en science et technologie, les cohortes issues de ce programme aux cycles supérieurs donneront un avantage concurrentiel au marché canadien de l’intelligence artificielle, en plus de contribuer à la lutte contre les inégalités dans ce domaine.
« L’Université d’Ottawa félicite les professeurs Alarcon, Flynn et Fraser dont la recherche témoigne d’une véritable pluralité de voix », souligne Sylvain Charbonneau, vice-recteur à la recherche et à l’innovation. « En plus de confirmer la place de notre Université en tant que pionnière en intelligence artificielle, en éthique et en pédagogie sur la scène internationale, ils ouvrent la voie à d’importantes collaborations en biotechnologie et en sciences de la vie – un avant-goût des multiples réalisations qui verront le jour au futur Centre de recherche médicale de pointe. Ces projets sous le signe de la diversité et de l’interdisciplinarité s’inscrivent parfaitement dans la continuité de nos efforts pour façonner le monde numérique, promouvoir des sociétés justes et favoriser santé et bien-être tout au long de la vie. »
Plus d’information sur le programme FONCER du CRSNG