Le professeur Jason Millar a dernièrement utilisé cette chanson pour donner le coup d’envoi d’une discussion passionnante sur l’avenir des dialogueurs à l’Université.
« La chanson raconte l’histoire de quelqu’un qui est dans une relation et qui parle à quelqu’un d’autre qui l’intéresse [en dehors de la relation] », explique Jason Millar. « Donc la question ici est de savoir ce qui doit nous arrêter ? Qu’est-ce qui est et qu’est-ce qui ne devrait jamais être ? »
En tant que Chaire de recherche du Canada en ingénierie éthique de la robotique et de l’IA, Millar se penche sur l’éthique, sur les politiques et sur l’ingénierie des véhicules automatisés, sur l’intelligence artificielle, sur la robotique de soins de santé, sur la robotique sociale et militaire. Lors de la dernière session de la Communauté de pratique (CdP) des dialogueurs, il a exploré l’application des concepts éthiques dans les dialogueurs, une technologie que l’Université envisage de mettre en œuvre dans le cadre de l’expérience numérique. Il a établi des parallèles entre les limites éthiques véhiculées par les paroles de la chanson et celles qui existent dans le domaine de la technologie. Cela ressemble à la façon dont les ingénieurs et les informaticiens proposent des concepts, mais doivent en même temps déterminer s’ils doivent « s’engager dans ce type particulier de technologie ».
Le professeur Millar a poursuivi en examinant la technologie, et plus particulièrement la création de dialogueurs, à travers un prisme éthique. « Ce n’est pas parce qu’il est possible de créer un dialogueur particulier que nous devons le faire. » En donnant l’exemple de l’échec social du dialogueur Microsoft de 2016, Tay, un bot expérimental de Twitter qui devenait plus intelligent au fur et à mesure qu’il discutait avec les gens, mais qui a ensuite assimilé les pires penchants de l’internet (xénophobie et misogynie, pour n’en citer que quelques-uns), le professeur Millar a illustré l’importance d’implanter des concepts éthiques dans la conception des technologies et des pratiques d’ingénierie.
Ces informations ne sont qu’un aperçu de ce que le professeur Millar a partagé, lors d’une session en juin dernier, avec la CdP des dialogueurs de l’Université d’Ottawa, une communauté grandissante de personnes désireuses d’en savoir plus sur les dialogueurs.
Le comité de planification de la CdP des dialogueurs organise des réunions mensuelles pour ses membres tout en impliquant des experts en la matière dans leurs discussions. Au cours de ces réunions, des idées telles que la création d’un dialogueur pour aider les étudiants à choisir les cours qui les intéressent ont été évoquées et discutées sous différents angles.
« Il faut être prudent », a déclaré le professeur Millar. « Est-ce que cela va ressembler à la recommandation Amazon qui dit : “10 personnes qui ont aimé ce cours ont également suivi ces autres cours” ? » Il a souligné la possibilité que des personnes ne soient pas en mesure d’accomplir leurs objectifs personnels ou qu’elles puissent être limitées en fonction des antécédents linguistiques de ceux qui ont suivi le cours.
La plateforme de discussion ouverte de la CdP vise à rassembler différentes disciplines afin de développer une expertise interactionnelle. En retour, cela créerait un environnement qui encourage les participants à proposer des idées pour les prochains projets de dialogueur de l’Université et à développer un répertoire collaboratif de connaissances parmi ses membres.
Si vous souhaitez prendre part à la discussion qui oriente l’avenir des dialogueurs à l’Université, contactez Astha Tiwari et rejoignez notre communauté lors de la discussion qui aura lieu en juillet.