Voici ce que Céline Castets-Renard, titulaire de la chaire de recherche, avait à dire sur l’importance de cet événement, qui porte sur des technologies présentant des risques sociaux, éthiques, juridiques et économiques importants.
Question : Quels sont les avantages à accueillir ce colloque et à avoir ces discussions? À quoi peuvent-elles mener?
Céline Castets-Renard : Le Canada est un acteur important dans la conception de l’IA, que le gouvernement fédéral ainsi que certaines provinces, comme l’Ontario et le Québec, financent beaucoup. Accueillir cette conférence permet de réfléchir sur les enjeux et les règles de droit que l’on commence à vouloir mettre en œuvre. Le fait d’y réfléchir dans plusieurs pays ou régions du monde non seulement permet de bénéficier de l’expérience des autres, mais est absolument nécessaire, les technologies circulant dans le monde entier. Les individus et les populations sont confrontés aux mêmes risques sociaux et éthiques, lesquels sont multipliés, comme toujours, dans les États du Sud.
Q : Sommes-nous en train de reprendrele contrôle de la situation?
CCR : C’est l’ambition, mais la loi prendra encore du temps à être adoptée et ne sera pas parfaite d’un coup et devra évoluer; mais cela ne signifie pas qu’elle ne devrait pas être faite et qu’elle n’est pas fondamentale à réaliser.
Q : Quelle est la plus grande préoccupation concernant l’IA et son intégration dans le droit aujourd’hui?
CCR : Beaucoup d’enjeux sont sociaux et éthiques, mais parmi les plus réalistes et immédiats, on peut s’inquiéter des pertes d’emplois, de la désinformation et de la manipulation de l’opinion, ainsi que de la discrimination, des exclusions et des injustices sociales.
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