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EXPLICATIF: Qu'est-ce que le redoux de janvier au Canada ?
Le redoux de janvier est un phénomène climatique de temps anormalement doux qui a tendance à se produire à peu près à la même période chaque année, généralement dans les 10 jours suivant la mi-janvier.
Nous avons interrogé Hossein Bonakdari, professeur agrégé en génie civil à la Faculté de génie, à propos de ce phénomène.
1. Quels facteurs météorologiques contribuent à l'occurrence du phénomène du redoux de janvier, et en quoi diffère-t-il des schémas météorologiques hivernaux typiques ?
H.B. : Le redoux de janvier diffère des schémas météorologiques hivernaux typiques en ce qu'il représente une augmentation temporaire et relativement soudaine de la température pendant un mois traditionnellement associé à des conditions hivernales froides. Ce phénomène est souvent caractérisé par une hausse perceptible de la température, pouvant conduire à un retour à des températures plus froides. Plusieurs facteurs météorologiques contribuent à l'occurrence du redoux de janvier, le distinguant des schémas météorologiques hivernaux typiques.
Schémas de circulation atmosphérique : On pense que le redoux de janvier est influencé par des altérations dans les schémas de circulation atmosphérique. En particulier, la déformation ou l'affaiblissement du jet stream polaire, un flux hivernal typique d'ouest en est, peut créer une opportunité pour que de l'air plus chaud du sud migre vers le nord. Cela perturbe temporairement les schémas météorologiques froids habituels associés à l'hiver.
Influence des masses d'air chaud : Le redoux de janvier est couramment associé à la présence de masses d'air chaud se déplaçant vers les moyennes latitudes. Lorsque ces masses d'air chaud s'infiltrent dans des régions qui connaissent généralement des conditions hivernales froides, elles peuvent augmenter rapidement les températures, entraînant le réchauffement temporaire caractéristique du redoux de janvier. Ce phénomène est souvent lié à des changements dans les schémas de circulation atmosphérique, facilitant l'intrusion d'air plus chaud dans les régions concernées.
Dynamique du vortex polaire : Bien que non prouvée de manière concluante par un consensus scientifique, des preuves suggèrent que le comportement du vortex polaire, une vaste étendue de basse pression et d'air froid entourant les pôles de la Terre, pourrait jouer un rôle dans l'occurrence du redoux de janvier. Cette connexion découle de l'influence potentielle des changements dans le vortex polaire sur les schémas météorologiques de l'hémisphère nord, y compris le réchauffement temporaire associé au redoux de janvier. Les perturbations dans le vortex polaire peuvent entraîner le déplacement vers le sud de l'air glacial, et lorsque ce schéma est interrompu, il peut permettre à de l'air plus doux de se déplacer dans les régions connaissant le redoux de janvier.
2. Le redoux de janvier peut-il être observé à l'échelle mondiale, ou s'agit-il principalement d'un phénomène météorologique régional ? Quelles sont certaines régions du monde qui connaissent couramment un redoux de janvier ?
H.B. : Le redoux de janvier est un phénomène météorologique régional couramment observé dans certaines régions de l'hémisphère nord. Bien qu'il ne soit pas formellement reconnu comme un événement météorologique, les habitants de ces régions l'attendent avec impatience et le reconnaissent. Ce schéma météorologique est observé principalement dans l'est des États-Unis, s'étendant jusqu'au Missouri à l'ouest. De plus, il se manifeste dans les régions du Midwest et des Grands Lacs. Cette occurrence saisonnière est attribuée aux changements dans les schémas de circulation atmosphérique et à l'infiltration de masses d'air chaud, contribuant à un répit temporaire du froid hivernal.
3. Comment les scientifiques et les météorologues étudient-ils et surveillent-ils le redoux de janvier, et quelles données et technologies sont utilisées pour analyser son impact sur les climats locaux et les écosystèmes ?
H.B. : Le redoux de janvier est un phénomène météorologique régional distinct fréquemment observé dans des régions spécifiques de l'hémisphère nord. Bien qu'il ne soit pas officiellement reconnu comme un événement météorologique, les habitants de ces régions l'attendent avec impatience et le reconnaissent. Cette occurrence saisonnière est attribuée aux changements dans les schémas de circulation atmosphérique et à l'infiltration de masses d'air chaud, entraînant un soulagement temporaire de la prise froide de l'hiver. Au Canada, le redoux de janvier est un répit bienvenu du froid hivernal. Il est souvent accompagné d'une hausse perceptible de la température, offrant un soulagement des conditions plus froides. Cependant, il est important de noter que l'impact du redoux de janvier peut varier selon les régions du pays, et son influence sur les climats et les écosystèmes locaux est un sujet d'intérêt et d'étude. À titre d'illustration, dans les prochains jours, la région du Grand Toronto prévoit une température maximale de 6 °C, soit 7 °C au-dessus de la moyenne pour cette période de l'année.
4. Existe-t-il des références historiques ou culturelles au redoux de janvier dans la littérature, le folklore ou les croyances traditionnelles ? Comment ce schéma météorologique a-t-il été perçu et documenté au fil du temps ?
H.B. : Historiquement, le redoux de janvier a été documenté à travers les archives de température et observé comme une légère augmentation de la température, suivie d'une baisse ultérieure, au cours de la dernière semaine de janvier. On pense que c'est un schéma météorologique bien documenté, les moyennes annuelles montrant une légère augmentation de la température et une baisse subséquente pendant cette période. Le moment, la durée et l'intensité du redoux de janvier peuvent varier en fonction des schémas climatiques mondiaux et des conditions atmosphériques régionales. Culturellement, le redoux de janvier a été un sujet de folklore et un langage météorologique courant, offrant souvent un répit bienvenu du froid hivernal. Il a été perçu comme une pause temporaire des conditions plus froides. Sur le plan scientifique, le redoux de janvier a été étudié et surveillé à l'aide de diverses données et technologies pour analyser son impact sur les climats et les écosystèmes locaux. Ces méthodes comprennent les archives de température, les radars météorologiques, les modèles climatiques, les images satellite, la télédétection, les observations météorologiques, les études sur le changement climatique et la surveillance des écosystèmes. Dans l'ensemble, le redoux de janvier est reconnu comme un phénomène météorologique naturel ayant une signification culturelle et scientifique. Ses références historiques et culturelles, son étude scientifique et sa documentation contribuent à notre compréhension de ce schéma météorologique unique au milieu de l'hiver.
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Hossein Bonakdari
Professeur agrégé, Génie civil, Faculté de génie
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