L’obligation de rendre compte de chaque dollar dépensé fait peser une pression constante sur les épaules des responsables des politiques qui, pour remédier aux problèmes de la société, doivent appuyer leurs décisions sur des données probantes issues des travaux d’une solide communauté de recherche. « Nous devons absolument trouver des moyens de resserrer les liens de collaboration entre le milieu de la recherche et le gouvernement, insiste la nouvelle directrice. À mon sens, ce nouveau poste servira à jeter des ponts entre ces deux mondes. Au risque de paraître idéaliste, j’estime que le milieu universitaire a un rôle essentiel à jouer pour bâtir un monde meilleur. »
Peggy Schmeiser a beaucoup étudié les politiques publiques et les relations avec le gouvernement durant ses années à titre de professeure et chercheuse à l’École des études supérieures en politiques publiques Johnson-Shoyama de l’Université de la Saskatchewan, de directrice des relations avec le gouvernement au cabinet du recteur de cette même université et de haute fonctionnaire au sein de plusieurs ministères fédéraux. Cofondatrice et ancienne directrice adjointe du Centre for the Study of Science and Innovation Policy, elle a piloté des initiatives interdisciplinaires liées à de grands projets de recherche et aux politiques publiques du Canada.
La nouvelle directrice aura l'occasion de poursuivre ses recherches à titre de chercheuse éminente à l'Université d'Ottawa et s’emploiera en priorité à renforcer la notoriété de l'établissement auprès des leaders d’opinion et des responsables des politiques gouvernementales. Elle établira des réseaux de collaboration et des initiatives conjointes avec des ministères provinciaux et fédéraux dans des domaines où l’Université s’érige en chef de file comme l’intelligence artificielle, les droits de la personne, la santé, la gouvernance, la cybersécurité, et l’équité, la diversité et l’inclusion.
Elle a en outre très hâte de travailler de près avec les centres et instituts de recherche de l’Université et de tirer profit de leur expérience pour entretenir des relations fructueuses avec le gouvernement. « Afin de résoudre les problèmes complexes de notre communauté mondiale, il nous faut adopter une approche globale, déclare-t-elle. L’Université d’Ottawa offre le cadre idéal pour apporter un point de vue multidimensionnel aux processus décisionnels en matière d’enjeux politiques prioritaires. »
S’appuyant sur ses propres recherches et sa riche expérience dans plusieurs disciplines et domaines de la politique publique, Peggy Schmeiser entend rapprocher les unités administratives et scolaires de l’Université d’Ottawa, dont elle est la fière titulaire de deux maîtrises ès arts et d’un doctorat du Département d’études anciennes et de sciences des religions avec spécialisation en études canadiennes. « Je me sens privilégiée, après plusieurs années dans les Prairies, de revenir pour travailler au sein de l’une des 15 meilleures universités canadiennes dans la capitale nationale », se réjouit-elle.
Pour avoir exercé des fonctions dans les deux langues officielles au gouvernement fédéral et à l’UNESCO, à Paris, la directrice se dit très attachée au bilinguisme que l’Université se fait un point d’honneur de cultiver : « Cet aspect se reflétera dans mon rôle et aura des retombées sur les politiques publiques », assure-t-elle.
« Mes années d’études à l’Université d’Ottawa m’ont beaucoup apporté, poursuit-elle. C’est à la vice-présidence des communications de l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s que je me suis découvert un intérêt marqué pour la politique et l’enseignement postsecondaire. Déjà à l’époque, j’aimais collaborer avec des membres de l’administration, du corps professoral et de la communauté étudiante, ainsi qu’avec nos partenaires externes, à la poursuite de nos objectifs communs. C’est ici que tout a commencé! »