Nous vivons une époque marquée par un mélange d’incertitude et d’optimisme, où le vaste potentiel de l’IA nous pousse vers un avenir plein de possibilités. Il est important de naviguer avec prudence dans cette nouvelle vague de transformation numérique, en étant pleinement conscient des implications profondes de l’IA pour la société.
« L’IA a eu un impact significatif sur l’éducation, en apportant une efficacité opérationnelle et en favorisant les environnements d’apprentissage. Cependant, des incertitudes subsistent. Les professeurs ne savent pas comment l’évolution de l’IA modifiera l’enseignement, et les étudiants éprouvent à la fois de l’appréhension et de la curiosité à l’égard de l’utilisation de l’IA dans leurs cours », déclare Ilva Peci, Directrice associée, Architecte de solutions et récente diplômée du programme de maîtrise en innovation et transformation numérique de l’Université.
L’impact et l’utilisation de l’IA au sein de l’enseignement supérieur sont explorés dans la recherche actuelle menée par Umar Ruhi, professeur associé à l’Université d’Ottawa, par Kimberly Nault, professeur à temps partiel, et par Maria Luisa Nieto-Taborda, assistante de recherche. Leur étude exploratoire se concentre sur l’analyse de la rétroaction et des expériences des étudiants concernant l’utilisation des outils d’IA sur les méthodes de recherche, dans une classe de niveau supérieur composée de 62 étudiants. Les étudiants ont été interrogés avant et après l’utilisation des outils d’IA dans le cadre de leur projet de recherche documentaire.
Dans cette étude, les professeurs ont constaté qu’avant d’utiliser les outils, seuls 42 % des étudiants pensaient que les outils d’IA seraient utiles à des fins de recherche et d’aide à la rédaction. Cependant, après l’introduction des outils, 82 % des étudiants les ont trouvés utiles ou partiellement utiles pour des tâches telles que la recherche, la rédaction ou l’édition de textes. Pour certains, la question de savoir si les outils d’IA peuvent être utilisés de manière éthique, sans dépasser les limites de l’intégrité académique, s’est posée. En outre, certains ont également exprimé des inquiétudes quant à une éventuelle dépendance excessive à l’égard de ces technologies.
L’étude a également révélé que la confiance des étudiants à l’égard des outils d’IA pour les analyses documentaires est passée de 39,3 % à 50 %, les jugeant fiables ou partiellement fiables après utilisation. Toutefois, les étudiants soulignent que les outils d’IA sont susceptibles de générer des contenus fictifs et qu’ils doivent être utilisés avec précaution.
Dans l’ensemble, les étudiants ont trouvé l’IA plus utile pour la rédaction que pour la recherche, la perception de la fiabilité diminuant pour les réponses de recherche de qualité. Près de 69 % des étudiants reconnaissent que les outils d’IA sont fiables ou partiellement fiables pour la rédaction de travaux de recherche, mais ils soulignent la nécessité de connaître le sujet pour identifier les informations erronées. Près de 69 % des étudiants reconnaissent que les outils d’IA sont fiables ou partiellement fiables pour leurs besoins en matière de rédaction scientifique.
L’étude exploratoire met clairement en évidence les avantages de l’utilisation de l’IA à des fins d’écriture, mais une certaine prudence s’impose en ce qui concerne la recherche documentaire. Une étude complète sera réalisée cet automne. Alors que l’IA est profondément intégrée dans nos pratiques pédagogiques, nous devons être attentifs à la dépendance excessive de ces outils et à l’impact potentiel sur la pensée critique et les compétences en matière de résolution de problèmes;non seulement pour les étudiants, mais aussi pour l’humanité dans son ensemble.