L’Université d’Ottawa et la région Ottawa-Gatineau : partenaires depuis 175 ans

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175e anniversaire

Par Jacques Frémont

Recteur et vice-chancelier, Université d’Ottawa

Jacques Frémont, Recteur et vice-chancelier
Le pavillon des diplômés avec une main tenant une vieille image de ce à quoi le pavillon des diplômés ressemblait au milieu des années 1800.
Le pavillon des diplômés de l'Université d'Ottawa d'hier et d'aujourd'hui
Quand le Collège Bytown a accueilli ses premiers étudiants francophones et anglophones sur la promenade Sussex, le 26 septembre 1848, les fondateurs ne s’en doutaient peut-être pas, mais leur établissement allait devenir la plus grande université bilingue français-anglais du monde.

Aujourd’hui, la population étudiante de l’Université d’Ottawa compte plus de 47 000 personnes provenant de plus 150 pays. Notre réputation sur la scène mondiale en cette d’enseignement et de recherche ne cesse de croître. Nous injectons, par ailleurs, des milliards de dollars dans l’économie locale. Et les partenariats conclus en Asie, en Afrique, en Europe et ici, en Amérique, sont autant de ponts qui rapprochent la région du reste du monde.  

Cet apport, nous le devons à l’engagement indéfectible de nos partenaires des secteurs privé et public, et du milieu communautaire qui ont travaillé avec nous à faire de la région la capitale d’un pays du G7 respecté.  

L’Université d’Ottawa est fière de faire partie de cette dynamique communauté et de contribuer à son succès, que ce soit en aidant Kanata-Nord à devenir le plus grand parc technologique du Canada, en produisant du savoir dans divers domaines comme l’intelligence artificielle et la cybersécurité ou en formant des pédagogues ainsi que des professionnelles et professionnels de la santé bilingues en appui aux communautés franco-ontariennes.  

En ce 175e anniversaire, l’Université se remémore le passé, mais elle garde le cap sur l’avenir. Par exemple, nous inaugurerons sur l’avenue Lees un centre ultramoderne qui accueillera la Faculté des sciences de la santé et qui regroupera les écoles de sciences infirmières, de la nutrition, de l’activité physique, de la réadaptation et des sciences interdisciplinaires de la santé. On y formera les professionnelles et professionnels de la santé dont notre société a tant besoin en raison de la pénurie de main-d’œuvre. L’espace servira aussi à faire progresser la recherche collaborative sur la santé des Autochtones, celle des femmes et la santé mentale.  

Cette année, nous poserons également la première pierre de notre projet le plus ambitieux à ce jour : le Centre de recherche médicale de pointe, qui sera érigé aux côtés de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa. Les communautés de recherche, de pratique et d’entrepreneuriat s’y donneront rendez-vous pour mettre au point et commercialiser les nouveaux traitements dont notre santé dépend. Ces nouvelles installations permettront aussi de consolider la compétitivité de la région de la capitale nationale dans les domaines des sciences de la santé et des biotechnologies. 

Comme de grands pans de la société canadienne, l’Université d’Ottawa chemine elle aussi sur la voie de la réconciliation, en s’ouvrant à l’héritage autochtone de notre pays et en resserrant ses liens avec les communautés autochtones, métisses et inuites. Notre première chancelière autochtone, Claudette Commanda, nous accompagne et nous guide dans ce travail de grande importance. 

Alors, qu'en est-il de l’avenir des universités dans la région? Nous devons en conclure que la collaboration entre les universités, les gouvernements et les entreprises accélère le développement des forces de la région sur le plan de la recherche. Elle génère également une croissance et une prospérité qui bénéficient à la fois aux universités et à toute la communauté.  

Les pièces de casse-tête sont là. Mais une question demeure : serons-nous capables de les assembler et de faire d’Ottawa-Gatineau l’une des rares régions du Canada véritablement intelligentes?  

L’Université d’Ottawa est prête. Elle est déterminée à contribuer massivement à ces efforts, mais elle a besoin de partenaires pour impulser un développement socio-économique renouvelé dans la région. Donc, en cette année du 175e anniversaire, nous célébrons nos réalisations du passé, mais il nous tarde également de poursuivre nos efforts de collaboration avec la communauté pour enrichir ce milieu de vie, de travail et d’apprentissage qui est le nôtre. 

À cet avenir que nous bâtirons ensemble!