L’ABAP a été fondée il y a six ans à la suite d’un constat : peut-être les programmes d’études en médecine comptent-ils peu de membres de la communauté noire à cause du manque de modèles les représentant et de la méconnaissance des possibilités offertes et des conditions pour devenir médecin.
Abby Cherinet et Munira Adan, les coprésidentes de l’ABAP, étudient toutes deux dans des disciplines liées à la médecine. Abby en est à sa troisième année en médecine translationnelle et moléculaire et Munira, à sa deuxième année en sciences de la santé. Elles sont coprésidentes du club depuis un an.
Abby s’applique à réaliser la mission de l’association en organisant des séances d’information sur les occasions offertes comme les projets de recherche et les stages d’observation, qui peuvent faciliter l’admission dans une faculté de médecine.
L’ABAP ne s’adresse pas tant aux étudiantes et étudiants en médecine ou aux personnes qui pratiquent déjà la médecine qu’aux personnes de couleur inscrites dans un programme prémédical, principalement de premier cycle. Le club les aide à préparer leur candidature à une faculté de médecine ou à trouver des occasions de bénévolat dans le milieu médical.
Abby a commencé à s’impliquer dans l’ABAP en deuxième année en tant que vice-présidente des relations communautaires. Elle était alors chargée de contacter des panélistes et d’envoyer des courriels de marketing promotionnel.
« J’ai entendu parler de l’ABAP quand j’étais au secondaire et qu’il venait tout juste d’être fondé. Ce club m’a toujours intéressée et j’avais hâte de commencer l’université pour pouvoir m’y joindre », affirme-t-elle.
Les coprésidentes et l’équipe dirigeante s’emploient à bâtir une communauté de rencontre pour les personnes de couleur qui aimeraient faire des études médicales, une mission des plus satisfaisante. Les commentaires élogieux sur leur travail leur donnent d’ailleurs envie de proposer plus d’activités.
« L’intérêt que suscitent les séances que nous organisons parmi la communauté noire est à la fois inspirant et motivant. Il nourrit nos ambitions et nous incite à donner toujours plus. »
Abby Cherinet
Son travail à l’ABAP a donné à la jeune femme le goût de marier le mentorat, l’enseignement ou l’organisation d’activités à la pratique de la médecine. Par ailleurs, le rôle de leadership qu’elle exerce dans le club devrait renforcer son sens des responsabilités et l’aider dans sa future carrière.
Les récits personnels qu’elle a entendus l’ont amenée à s’intéresser à des domaines de spécialité comme la psychiatrie. Elle compte également mettre à profit les compétences et l’expérience acquises dans l’ABAP pour lutter contre la stigmatisation de la maladie mentale.
La jeune femme estime que s’impliquer dans sa communauté, c’est aussi contribuer à son environnement. Qu’il ne suffit pas de se joindre à un club universitaire, qu’il faut aussi y participer activement.
« L’ABAP, c’est plus qu’un club qu’on rejoint. Il faut s’efforcer de contribuer à tous les aspects qui relèvent de notre rôle et rechercher l’excellence en tout. »
Abby Cherinet
L’ABAP contribue à responsabiliser ses dirigeantes et dirigeants, leur donne une raison de pousser leur équipe à se remuer et leur montre les bienfaits d’aider des camarades d’études à trouver leur place.
« On ne se joint pas à un club pour avoir quelque chose à écrire dans son CV. Il faut que ça parte d’un réel intérêt, d’une volonté de changer les choses. »
Abby Cherinet