Une nouvelle étude met en lumière l’importance de l’équité en éducation

Par Bernard Rizk

Media Relations Officer , External Relations, uOttawa

Salle de presse
Faculté des sciences sociales
Recherche et innovation
Société
Étudiants
Une nouvelle étude a mis au jour l’incidence de l’environnement d’apprentissage sur la réussite scolaire des personnes racisées : comparativement à leurs pairs, ces étudiantes et étudiants ont moins l’impression d’avoir d’emprise sur leur cadre scolaire, se sentent moins confiants et moins compétents par rapport à leurs études, et moins proches du corps professoral et du reste de la population étudiante.

L’étude menée à l’Université d’Ottawa souligne que les établissements d’enseignement supérieur doivent prendre en compte les besoins propres aux étudiantes et étudiants racisés afin de créer des milieux d’apprentissage inclusifs qui répondent à leurs besoins, sans quoi leur bien-être psychologique et leur rendement scolaire pourraient s’en ressentir.

Ce projet de recherche était mené par Rylee Oram, professeure à l’École de psychologie de la Faculté des sciences sociales, en tandem avec sa collègue, la professeure Rebecca Sullivan, et Maria Rogers, professeure agrégée de psychologie à l’Université Carleton. Le trio s’est demandé comment les étudiantes et étudiants de milieux racisés, et non racisés, évaluent leur satisfaction et leur frustration à l’égard de leur environnement d’apprentissage.

Au total, 712 étudiantes et étudiants de l’Université d’Ottawa ont participé à l’étude en répondant à un sondage visant à mesurer leur sentiment de satisfaction sur les plans de l’autonomie, de la compétence et du sentiment d’appartenance.

 

Professeure Rylee Oram
SCIENCES SOCIALES + ÉTUDE

« Notre étude visait à mieux comprendre ce que l’on peut faire pour améliorer les services de soutien aux divers segments de notre population étudiante. »

Rylee Oram

— Professeure à l’École de psychologie de la Faculté des sciences sociales

« Notre étude avait pour but d’établir si les membres des communautés racisées ont moins l’impression d’être en contrôle de la situation, d’être soutenus et de faire partie intégrante de leur milieu d’apprentissage postsecondaire, que ce soit en classe ou sur le campus », explique la professeure Oram.

Les données, recueillies de 2018 à 2020, révèlent que les personnes racisées éprouvent non seulement une faible satisfaction sur les plans de l’autonomie et de la compétence, mais aussi une grande frustration vis-à-vis de leurs rapports sociaux du fait d’un faible sentiment d’appartenance à leur environnement d’apprentissage. Ces résultats laissent entendre que les établissements d’enseignement supérieur devraient prendre en compte les besoins de leur population étudiante et s’appliquer à créer des milieux d’apprentissage sécurisants qui placent le bien-être étudiant et la réussite scolaire au premier plan.

« La plupart des recherches menées jusqu’à maintenant sur la satisfaction et la frustration des besoins portaient sur la population étudiante générale, plutôt que sur les expériences particulières des étudiantes et étudiants racisés et leur ressenti sur leur milieu d’apprentissage, précise la professeure Oram. Notre étude visait à faire la lumière sur ces perceptions afin de mieux comprendre ce que l’on peut faire pour améliorer les services de soutien aux divers segments de notre population étudiante. »

L’étude, intitulée A Comparison of the Perceptions of Need Satisfaction and Need Frustration Between Racialized and Non-Racialized Undergraduate Students (Comparaison des sentiments de satisfaction et de frustration des besoins chez les étudiantes et étudiants de premier cycle de milieux racisés et non racisés), a été publiée dans La Revue canadienne d’enseignement supérieur.