Les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale varient selon les régions du monde

Par Paul Logothetis

Media Relations Agent, University of Ottawa

Média
Salle de presse
Femme recroquevillée sur le sol derrière un canapé
Joice Kelly
Selon une méta-analyse de l’Université d’Ottawa réalisée pendant la pandémie, il y a plus d’anxiété, de dépression et de troubles de stress post-traumatique en Amérique du Nord qu’en Amérique latine et en Europe, où on souffre plutôt d’insomnie

Une méta-analyse faite par une équipe de recherche de l’Université d’Ottawa a confirmé des niveaux élevés de différentes formes de détresse mentale pendant la pandémie de COVID-19.

Le Laboratoire de recherche vulnérabilité, trauma, résilience et culture (V-TRaC), dirigé par le professeur Jude Mary Cénat, a examiné 18 070 articles publiés comprenant 64 études longitudinales afin d’obtenir une vision claire de l’évolution des effets de la pandémie sur la santé mentale mondiale.

Publiée dans le Journal of Affective Disorders, l’analyse du V-TRaC permet d’observer :
 

  • une augmentation des symptômes d’anxiété, de dépression et de troubles de stress post-traumatique en Amérique du Nord, comparativement à l’Europe, l’Asie et l’Amérique latine;
  • davantage de détresse psychologique et d’insomnie en Amérique latine et en Europe;
  • des symptômes d’une mauvaise santé mentale – troubles de stress post-traumatique, détresse psychologique, idées suicidaires, solitude et usage de substances psychoactives – largement répandus et constants pendant la pandémie;
  • une diminution globale des symptômes d’anxiété et de dépression entre le début de la pandémie et septembre 2021, un pic ayant été atteint en mai 2020.

« Cette méta-analyse révèle le lien entre l’évolution des troubles de santé mentale et l’évolution de la pandémie ainsi que les problèmes sociaux, économiques et sanitaires qui l’accompagnent. Elle confirme que partout dans le monde, la pandémie de COVID-19 a eu des répercussions sur la santé mentale des populations », affirme le professeur Cénat, directeur du laboratoire V-TRaC et professeur agrégé à l’École de psychologie de la Faculté des sciences sociales, dont les recherches en santé mentale ont aussi porté sur la santé des personnes noires

« Les prochaines études devraient systématiquement comprendre des données sur le sexe, le groupe d’âge, le niveau d’éducation, l’ethnicité, l’orientation sexuelle et le statut migratoire afin d’avoir de meilleurs points de comparaison. Elles permettront également de repérer les groupes qui sont davantage à risque d’éprouver des troubles de santé mentale. Elles devront aussi être réalisées dans certaines parties du monde, comme l’Inde, l’Afrique, le Moyen-Orient et les Caraïbes, afin de mieux saisir les impacts à long terme de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale de diverses populations. »

L’article « The global evolution of mental health problems during the COVID-19 pandemic: A systematic review and meta-analysis of longitudinal studies » est publié dans le Journal of Affective Disorders du 15 octobre 2022. DOI: 10.1016/j.jad.2022.07.011


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