Sondage national : le pétrole et le gaz sont essentiels à l’économie canadienne et à la future politique énergétique

Par Paul Logothetis

Conseiller, Relations de presse, uOttawa

Raffinerie de pétrole
Michael Pointner (Unsplash)
Un récent sondage commandé par le programme Énergie positive de l’Université d’Ottawa met en lumière les répercussions de la guerre commerciale avec les États-Unis

Résumé :

– La population canadienne se dit en faveur des exportations de pétrole et de gaz comme moyen de renforcer la sécurité énergétique mondiale.
– La population canadienne estime que le pétrole et le gaz jouent un rôle important dans l’économie du pays.
– La guerre commerciale et les droits de douane poussent la population canadienne à se distancier des politiques énergétiques et climatiques de notre voisin.

Depuis que Donald Trump bouscule l’ordre mondial, la population canadienne semble avoir changé de point de vue sur ses besoins et ses priorités énergétiques, selon un sondage commandé par le programme Énergie positive de l’Université d’Ottawa.

La guerre commerciale qu’a déclenchée le nouveau locataire de la Maison-Blanche en imposant des droits de douane a influencé les attitudes et les perspectives relatives aux politiques énergétiques de notre côté de la frontière. Trump jette un pavé dans la mare au moment où le Canada entre dans une période d’élections fédérales. 

Selon le sondage réalisé par Nanos Research de la fin janvier au début février :

  • Environ 9 Canadiennes et Canadiens sur 10 considèrent que le pétrole et le gaz sont importants pour l’économie du pays, et 70 % croient à leur importance pour l’avenir – un bond de 29 points par rapport à 2020.
  • La population ne souhaite pas que le Canada arrime ses politiques énergétiques ou climatiques à celles des États-Unis.
  • Le Canada devrait accroître ses exportations de pétrole et de gaz pour renforcer la sécurité énergétique mondiale.

« Cette enquête aidera le grand public, les responsables politiques et les chefs de file de l’industrie à mieux cerner le point de vue de la population canadienne sur l’importance actuelle et future du pétrole et du gaz dans l’économie canadienne », déclare Monica Gattinger, présidente d’Énergie positive et professeure titulaire à l’École d’études politiques de la Faculté des sciences sociales. « Le Canada étant de plus en plus amené à élargir son commerce intérieur et à diversifier ses exportations, il est crucial de connaître la position du public sur le rôle du pétrole et du gaz. » 

Le programme Énergie positive de l’Université d’Ottawa réunit des chercheuses et chercheurs et des décisionnaires de premier plan issus des secteurs privé et public, de communautés autochtones, de collectivités locales et d’organismes de protection de l’environnement pour trouver des manières de renforcer la confiance du public dans les décisions énergétiques.

« Les Canadiennes et Canadiens ne veulent pas que leur pays suive les politiques énergétiques et climatiques des États-Unis, mais appuient la hausse des exportations de ces hydrocarbures comme moyen d’assurer l’approvisionnement en énergie dans le monde », souligne la professeure, également directrice de l’Institut de recherche sur la science, la société et la politique publique.

Cette volte-face depuis le retour de Trump n’est pourtant pas si étonnante : un sondage mené l’an dernier par Énergie positive révélait déjà que les coûts de l’énergie décourageaient la population de contribuer aux efforts climatiques. Le soutien à l’industrie pétrolière et gazière est aussi en progression depuis cinq ans.

Nanos a mené un sondage hybride téléphonique et en ligne par composition aléatoire (CA) à double base (lignes terrestres et cellulaires) auprès de 1 077 personnes de 18 ans et plus entre le 31 janvier et le 3 février 2025, dans le cadre d’un sondage omnibus.

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