Louisa Garib
Louisa Garib

LL.M. Law and Technology



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Louisa Garib, conseillère juridique au Commissariat à l'information du Canada et chargée de cours à temps partiel au département de droit et d'études juridiques (Department of Law and Legal Sudies) à l'Université Carleton, a complété à la fois un programme LLB et un LLM (avec concentration en droit et technologie) à l'Université d'Ottawa.

Lorsque'elle fréquentait l'Université d'Ottawa, elle a participé au concours de plaidoirie en droit international Jessup et au concours de négociation de l'association du Barreau américain, elle a été assistanat pour le professeur Jane Bailey et à CIPPIC, stagiaire pour le On the Identity Trail (Anonymity Project) et membre exécutif de la Information and Technology Law Students Society (ITLS). Elle a également fait un stage au Electronic Privacy Centre (EPIC) à Washington.

Entrevue

Pourriez-vous nous parler de votre emploi actuel?

J'ai commencé à travailler au Commissariat à l'information du Canada en 2013. Le Commissariat enquête sur les plaintes concernant des demandes de communication par les institutions fédérales selon la loi sur l'accès à l'information.

Au Commissariat, mon travail consiste en un mélange de parrainage juridique et de travail consultatif. Je représente la commissaire en cour sur tous les sujets, des références devant la Cour fédérale, en passant par des causes de révisions d'un tiers parti et même des dossiers à la Cour des petites créances. La grande partie de mon travail quotidien consiste à fournir des conseils juridiques dans les enquêtes et les questions législatives et administratives.

Avant d'occuper ce poste au Commissariat, j'ai travaillé pendant cinq ans en tant qu'analyste des politiques puis conseillère juridique au Commissariat à la protection de la vie privée du Canada.

Qu’est-ce qui vous plaît à propos de votre poste actuel?

J'adore la diversité du travail juridique au Commissariat et l'étendue du domaine qui se retrouve sur mon bureau à chaque jour. Le litige est toujours amusant et prendre part à l'obtention d'un résultat tangible pour un demandeur (l'émission de registres) est un travail gratifiant, peu importe que ce soit par la cour ou via une enquête.

J'ai aussi l'impression de participer, d'une certaine façon, au bien collectif. L'accès à l'information est un pilier d'une société libre et démocratique. Sans cela, la population est dans la pénombre.

Quels sont les défis?

Le fait que la loi sur l'accès à l'information n'ait pas subi de changements importants depuis qu'elle est entrée en vigueur en 1983 est un énorme défi. Les ressources limitées en est un autre.

Qu'avez-vous étudié à la faculté de droit et technologie de l'Université d'Ottawa?

Le droit à la vie privée, le cyberféminisme, un stage à CIPPIC, la technoprudence et la réglementation des communications Internet. À mon grand regret, je n'ai pas pu suivre le cours TechnoRico de janvier à Puerto Rico.

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier le droit et la technologie à l'Université d'Ottawa?

À priori, je n'avais aucune intention d'aller à l'Université d'Ottawa à la faculté de droit. Je ne connaissais que très peu l'Université d'Ottawa et connaissais encore moins le droit et la technologie. J'ai quand-même décidé de me présenter aux portes ouvertes, ce qui était plutôt un prétexte pour visiter Ottawa. C'était un jour de printemps froid et grisâtre. Une couche de pluie glacée enrobait le campus. Tout était gris et dangereusement glacé. Il ne semblait pas y avoir beaucoup d'espoir.

Je m'étais inscrite à une conférence sur un sujet très sérieux tel que la preuve ou le droit constitutionnel afin de voir ce à quoi ressemblerait la faculté de droit. Je ne me suis jamais rendue à la conférence. En m'y rendant, j'ai entendu une musique jouer. C'était définitivement une musique n'ayant rien à voir avec la faculté de droit, Prince si ma mémoire est bonne. Cela venait d'une autre salle de classe. J'ai regardé et y ai vu un homme souriant, sympathique et dynamique se tenant devant la classe qui encourageait les gens à entrer. Ce que j'ai fait. Puis, l'homme a commencé à raconter une histoire, un exposé des faits fascinant et compliqué à propos d'ordinateurs, de courriels avec des pièces jointes douteuses et se terminant par la GRC frappant à la porte. À ce moment-là, l'homme s'est retourné vers le public et a demandé: "Que feriez-vous? Que feriez-vous si vous étiez au centre de cette histoire?".

Ça y était. J'étais accrochée. L'homme en question était le professeur Ian Kerr. Il ne le sait pas mais Ian est pratiquement le seul responsable de ma décision d'étudier le droit à l'Université d'Ottawa. Ce fut la meilleure décision pour moi, à la fois personnellement et professionnellement. Je n'y changerais rien.

De quelle façon vos études en droit et en technologie à l'Université d'Ottawa vous ont-elles aidé à vous rendre où vous êtes maintenant?

Mes études en droit et en technologie m'ont donné une fondation et une certaine perspective sur la façon d'aborder les questions de politiques et juridiques dans la pratique: Qu'est-ce qui constitue un renseignement personnel? Qu'est-ce que cela signifie si un document est informatisé sous l'accès légal? Comment peut-on utiliser la technologie pour répondre à des objectifs prévus par la loi et résoudre des plaintes? Quels problèmes juridiques émergent de l'océan d'informations qui nous submergent? J'ai eu la chance d'étudier ce genre de questions, d'y réfléchir et d'en parler à l'Université d'Ottawa.

Avez-vous des conseils pour les étudiants actuels à l'Université d'Ottawa et le Centre de recherche en droit, technologie et société? Et pour ceux qui songent à étudier le droit et la technologie à l'Université d'Ottawa?

Allez-y selon vos intérêts et faites preuve d'ouverture d'esprit. On ne sait jamais quelles sont les possibilités pouvant se présenter et comment le droit et la technologie évoluera. Accumulez les expériences pratiques surtout si vous pensez pratiquer le droit. Essayez et profitez de votre passage à la faculté de droit. Il se peut que ce soit une période stressante dans votre vie mais c'est aussi très passionnant. J'ai eu la chance de côtoyer des camarades de classe très intelligents et intéressants qui ont su me mettre au défi et j'ai appris de professeurs inspirants qui enseignent de manière différente. Ils ont influencé ma pensée et mon approche au droit et à l'enseignement.

mars 2015