Quels sont les facteurs de risque ?
Un facteur de risque est un élément connu pour augmenter les chances d’une personne de développer une maladie. Ces facteurs peuvent être à la fois incontrôlés, comme l’âge ou le sexe, et contrôlés, comme le régime alimentaire ou le tabagisme. Le fait d’avoir certains de ces facteurs de risque ne garantit pas qu’une personne développera une démence à l’avenir, mais il est important de connaître les facteurs de risque car cela peut vous aider à contrôler ceux que vous pouvez. Lorsqu’une personne reçoit un diagnostic de démence, il est impossible de dire quel facteur de risque particulier en est la cause, car de nombreux facteurs contribuent souvent au diagnostic, y compris ceux qui auraient pu être évités et ceux qui ne l’ont pas été.
Les facteurs de risque suivants sont ceux que vous ne pouvez pas contrôler
L’âge
L’âge est le principal facteur de risque de démence. Plus on vieillit, plus le risque de développer une démence augmente. Au Canada, l’incidence de la démence fait plus que doubler tous les cinq ans chez les Canadiens âgés de 65 ans et plus, passant de moins de 1 % chez les personnes âgées de 65 à 69 ans à environ 25 % chez les personnes âgées de 85 ans et plus. (Données provenant de : https://www.cihi.ca/en/dementia-in-canada/dementia-in-canada-summarynorth_eastlien externe).
Sexe
La démence est plus susceptible de survenir chez les femmes que chez les hommes, et cet écart s’accroît avec l’âge, même en tenant compte du fait que les femmes vivent généralement plus longtemps que les hommes. Au Canada, à partir de 80 ans, la prévalence de la démence est environ 1,3 fois plus élevée chez les femmes que chez les hommes (20,8 % contre 15,6 %). (Données provenant de : https://www.cihi.ca/en/dementia-in-canadanorth_eastlien externe).
Origine ethnique
Il est prouvé que les personnes issues de certaines origines ethniques ont un risque plus élevé de développer une démence que les autres. Aux États-Unis, parmi les personnes âgées de 65 ans et plus, les Afro-Américains présentent la prévalence la plus élevée de la maladie d’Alzheimer et des démences apparentées (13,8 %), suivis par les Hispaniques (12,2 %), les Blancs non hispaniques (10,3 %), les Amérindiens et les autochtones de l’Alaska (9,1 %), et les Asiatiques et les insulaires du Pacifique (8,4 %). (Données provenant de : https://www.cdc.gov/media/releases/2018/p0920-alzheimers-burden-double-2060.htmlnorth_eastlien externe). Les données limitées dont on dispose suggèrent que les taux de démence au Canada ont augmenté plus rapidement chez les Autochtones que dans la population générale et que la démence peut se manifester plus tôt chez les Autochtones (données tirées de : https://www.nccih.ca/docs/emerging/RPT-Alzheimer-Dementia-MacDonald-Ward-Halseth-EN.pdfnorth_eastlien externe).
Génétique
Les gènes que vous héritez de vos parents peuvent influencer vos chances de développer une démence. Certains gènes peuvent influer sur le risque de démence, mais ils n’en sont pas la cause directe. Il existe également des gènes qui causent directement la démence, mais ils sont très rares. Le fait d’avoir des antécédents familiaux de démence augmente également le risque de développer une démence au cours de votre vie, mais cela ne signifie pas que la démence sera inévitable.
Voici les facteurs de risque que vous pouvez contrôler
Facteurs de risque cardiovasculaire
Ce sont les facteurs de risque de démence les plus importants que nous pouvons contrôler. Tout ce qui peut endommager le cœur, les artères ou la circulation sanguine peut également affecter le cerveau et éventuellement entraîner une démence. Les troubles associés sont une pression artérielle élevée (hypertension), l’hypercholestérolémie, l’accumulation de graisses dans les parois des artères (athérosclérose), le diabète et l’obésité. Les facteurs de risque cardiovasculaire peuvent être contrôlés, et vous devriez en discuter avec votre médecin qui pourra vous suggérer des médicaments et un meilleur mode de vie.
L’inactivité physique
L’inactivité physique est l’un des principaux facteurs de risque de démence liés au mode de vie. Elle est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires énumérées ci-dessus et a des effets directs sur la structure et le fonctionnement du cerveau. L’exercice physique régulier est l’une des meilleures choses que vous puissiez faire pour réduire les risques de démence.
L’alimentation
Bien qu’aucun régime alimentaire particulier ne soit reconnu comme pouvant réellement réduire les risques de démence, on sait que les personnes ayant une mauvaise alimentation présentent un risque accru de développer la maladie. Une alimentation riche en graisses saturées augmente le taux de cholestérol et contribue au rétrécissement des artères. Une alimentation riche en sel contribue à l’hypertension artérielle. Une mauvaise alimentation peut également entraîner des carences en vitamines et en nutriments, qui ont également été associées au risque de démence. Une alimentation riche en sucre contribue au développement du diabète. Une alimentation composée principalement de fruits et légumes, de céréales complètes, de noix et de graines peut contribuer à réduire les risques de démence.
Le tabagisme
Le tabagisme a des effets négatifs sur les vaisseaux sanguins du cœur et du cerveau. Il augmente les risques de développer un diabète, une athérosclérose, une attaque et une maladie cardiaque. Les fumeurs présentent un risque 45 % fois plus élevé de développer une démence que les non-fumeurs ou même que les anciens fumeurs (source : https://alzheimer.canorth_eastlien externe). Les fumeurs qui arrêtent de fumer réduiront donc leurs risques de développer une démence.
La consommation excessive d’alcool
Boire plus de 14 verres par semaine pour les femmes et plus de 21 verres par semaine pour les hommes est considéré comme une consommation excessive d’alcool. On sait que la consommation excessive d’alcool est liée à des modifications du cerveau, à des troubles cognitifs et à la démence (source : https://www.thelancet.com/article/S0140-6736(20)30367-6/fulltextnorth_eastlien externe). Toutefois, certaines études ont montré qu’une consommation modérée d’alcool pouvait réduire le risque de démence.
La dépression
Les personnes qui connaissent des épisodes de dépression peuvent présenter un risque accru de démence. Il est prouvé que la dépression à l’âge moyen peut augmenter les risques de démence. Cependant, la dépression à un âge avancé pourrait être un symptôme plutôt qu’un risque de démence. Il est important de parler de votre dépression à votre médecin afin qu’il puisse vous aider à la gérer et à réduire les risques de démence.
L’isolement social est associé à des taux plus élevés de dépression et à une augmentation de 60 % du risque de démence (source : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(00)02113-9/fulltextnorth_eastlien externe). Le fait d’être près de sa famille et d’avoir un bon réseau d’amis contribue à réduire les risques de démence et peut également ralentir la progression de la maladie.
Niveau de scolarité
Les personnes ayant un niveau de scolarité plus bas (qui n’ont pas terminé leurs études secondaires, par exemple) présentent un risque plus élevé de développer une démence. En effet, le fait d’apprendre de nouvelles choses et de se lancer des défis par le biais de passe-temps et d’études supérieures renforce les réserves cognitives. Ces réserves protégeront votre cerveau contre les dommages causés par la démence.
Perte auditive
Une légère perte auditive à un âge avancé peut multiplier par deux les risques de développer une démence (source : https://www.thelancet.com/article/S0140-6736(20)30367-6/fulltextnorth_eastlien externe). La perte auditive peut contribuer à l’isolement social et à la perte d’indépendance. Il s’agit de l’un des principaux facteurs de risque potentiellement modifiables de démence, l’ouïe pouvant être améliorée grâce à un appareil auditif. Vous pouvez également prévenir la perte d’audition en évitant de vous exposer à des sons trop forts. Il est important de passer des examens auditifs afin d’identifier et de traiter toute perte auditive le plus tôt possible.
Traumatismes crâniens
Une personne qui subit ne serait-ce qu’un seul traumatisme crânien au cours de sa vie peut voir son risque de développer une démence augmenter de 25 %. Et ce risque augmentera à chaque traumatisme crânien subi (source : https://alz-journals.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/alz.12315north_eastlien externe). Ce facteur de risque est important pour les personnes qui pratiquent un sport dans lequel les blessures à la tête sont fréquentes. Le port d’un casque peut aider à éviter ce type de blessure lorsqu’on pratique des activités comme le patinage, le ski et le vélo. Les chutes sont également une cause fréquente de traumatismes crâniens. Il est donc important de faire attention aux allées glacées en hiver et de prendre les mesures nécessaires pour réduire les risques de chute à votre domicile.
Pollution atmosphérique
Bien que la pollution atmosphérique n’ait pas encore été directement associée à la démence, les données montrent que les polluants particulaires sont associés à une mauvaise santé. Les personnes vivant à proximité de zones à forte circulation automobile (dans un rayon de 50 mètres) courent un risque plus élevé (7 % de plus) de développer une démence (source : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(16)32399-6/fulltext)north_eastlien externe. Les centrales électriques et les foyers à bois naturel sont d’autres sources de polluants atmosphériques.