La Chaire cherche à jeter un éclairage neuf sur les motifs favorisant la participation aux mouvements sociaux qui ont marqué l’Afrique francophone au cours de la dernière quinzaine d’années, en se penchant notamment sur les mobilisations récentes au Burkina Faso, en Guinée et en République démocratique du Congo.
Depuis le début des années 2010, l’Afrique est au cœur d’une vague de mobilisation politique importante, et certains des plus importants épisodes de contestation se sont déroulés dans des pays d’Afrique francophone. Les chercheurs et chercheuses étudiant cette vague de mobilisation africaine s’attardent souvent aux mouvements activistes les plus visibles et à la classe politique, ou se contentent de juger du succès des mouvements contestataires sans s’attarder à leurs processus ni aux acteurs moins évidents. Ils et elles délaissent ainsi les citoyens et citoyennes ordinaires qui s’engagent, souvent à grand risque, dans ces manifestations. La Chaire cherche à comprendre les trajectoires protestataires de ces citoyens, en se penchant sur les motivations individuelles et les dynamiques locales de la mobilisation politique en Afrique francophone. En étudiant la contestation au Burkina Faso, en Guinée et en République démocratique du Congo (RDC), la Chaire explore également les spécificités francophones de ces trajectoires protestataires.
Les objectifs explicites de la Chaire sont de : a) D’étudier la variété des justifications et réalités individuelles et locales de la contestation; b) d’offrir un paysage comparatif et spécifique des trajectoires francophones de mobilisation grâce à trois cas phares : manifestations au Burkina Faso (2014), en Guinée (2018-2019), et en RDC (2015-2018); c) de promouvoir les résultats auprès d’un public élargi, incluant les acteurs des politiques nationaux et internationaux.