Nos chercheurs y sont regroupés selon 7 sous-axes : économie, éducation, géographie, linguistique, patrimoine, politique et religion. Parcours migratoires, enjeux linguistiques, droit à une scolarité en français, sociologie du catholicisme ou encore préservation du patrimoine religieux ne sont que quelques-uns de leurs sujets de recherche.
Société
Les projets de recherche de l’axe Société couvrent non seulement différentes approches et problématiques, mais aussi différentes disciplines universitaires.
Aperçu des projets en cours
L’éducation en français : au cœur de la mission de l’ACELF
Cochercheurs : Michel Bock et Lucie Hotte
Assistante de recherche : Danika Gourgon
Financement : Programme d’aide à la recherche, Secrétariat du Québec aux relations canadiennes, 2020-2022, 20 170 $
Résumé : Fondée en 1947 et toujours active aujourd’hui, l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF) est le premier organisme à rallier les intervenants du monde éducatif de langue française de l’ensemble du Canada. Son originalité tient au fait qu’elle réunit des acteurs communautaires œuvrant en milieu scolaire dans toutes les provinces, ainsi que les représentants de tous les ministères de l’Éducation provinciaux et territoriaux. Elle représente ainsi un rare lieu de concertation entre le Québec et les communautés francophones des autres provinces. Tout en respectant les intérêts particuliers de chaque communauté et les prérogatives provinciales en matière d’éducation, l’ACELF fonde son action sur l’esprit de solidarité linguistique et culturelle qu’elle cherche à cultiver parmi ses membres.
Lieu dynamique de concertation, l’ACELF a entrepris, historiquement, de nombreuses initiatives afin de développer des liens entre les francophonies canadiennes et d’améliorer la qualité du système éducatif de langue française. Les stages de perfectionnement, les échanges interprovinciaux d’élèves francophones, la Semaine nationale de la francophonie, la création de la Table nationale de concertation regroupant les responsables provinciaux des programmes d’enseignement de langue française, ainsi que sa revue, Éducation et francophonie, n’en sont que quelques exemples. Pour marquer le 75e anniversaire de l’Association, les chercheurs du CRCCF, en collaboration avec l’ACELF, lancent un chantier de recherche qui permettra de cerner la contribution de l’association à la promotion de l’éducation de langue française au Canada. La recherche se fera essentiellement dans le riche fonds d’archives de l’association qui se trouve au CRCCF.
- La première étape a commencé à l’été 2019 grâce à une subvention du programme Jeunesse Canada au travail et s’est poursuivie au cours de l’hiver et de l’été 2020 (une autre demande a été soumise à Jeunesse Canada au travail). Il s’agit du traitement du fonds d’archives qui nous permettra de mieux saisir l’envergure des activités de l’ACELF et leur importance.
- Le dépouillement du fonds a mené à la sélection de documents représentatifs qui sont exposés en ce moment dans l’aire d’exposition Françoise-et-Yvan-Lepage du CRCCF. Une version numérique est aussi offerte à tous. Cette exposition met en valeur l’importance de la contribution de l’association au développement d’une conception de l’éducation de langue française comme outil de construction identitaire, d’émancipation sociale et de progrès culturel. Danika Gourgon, étudiante au doctorat en histoire à l’Université d’Ottawa, qui étudie l’ACELF dans le cadre de ses recherches, est la commissaire invitée.
- Une table ronde a été organisée dans le cadre du lancement de l’exposition, le 18 janvier 2022. Elle a réuni des chercheurs qui ont présenté les accomplissements de l’ACELF de même que les défis qui l’attendent.
- À cette exposition et à cette table ronde s’ajoutera la publication d’un article de fond relatant l’histoire de l’ACELF qui sera soumis à une revue savante telle que Francophonies d’Amérique.
Immigration et communautés francophones minoritaires : enjeux, défis et possibilités pour favoriser la cohésion communautaire dans un contexte de diversité
Chercheuse principale : Luisa Veronis
Cochercheuse : Lucie Hotte
Financement : Vice-rectorat à la recherche, programme « Mobilisation des connaissances », 2020-2022, 7 000 $
Résumé : Ce projet a comme but d’organiser des journées d’études afin d’examiner les enjeux de cohésion communautaire après vingt années de politiques fédérales promouvant l’immigration dans les communautés francophones en situation minoritaire (CFSM). Au cours des dernières décennies, les CFSM du Canada ont fait face à plusieurs défis démographiques, dont le vieillissement de la population, la baisse des taux de natalité et les pressions de l’assimilation linguistique qui donnent lieu à un déclin relatif de leur poids démographique. Pour répondre à ces défis, le gouvernement canadien et les institutions francophones se sont tournés vers l'immigration francophone comme stratégie clé pour assurer la prospérité des CFSM. Depuis le début des années 2000, plusieurs politiques et initiatives ont été mises en place pour appuyer l’attraction, l’établissement, l’intégration et la rétention des immigrants et réfugiés d’expression française dans les CFSM à travers le pays. Dans ce contexte, l'arrivée de nouveaux locuteurs d'origines ethnoculturelles de plus en plus diverses, contribuant à la stabilité démographique et au ralentissement de l'assimilation linguistique, a également soulevé des questions en lien avec la gestion, l’expérience et la perception de la diversité, tant dans les grandes que les petites CFSM. Vingt ans plus tard, force est de constater que ces dynamiques nous amènent à reconsidérer les notions de francophonie et d’identité francophone ainsi que le rôle des institutions francophones en contexte minoritaire. Le but de cette série d’ateliers sera d’examiner les divers enjeux, défis et opportunités dans la conjoncture actuelle pour assurer la vitalité des CFSM dans les années à venir, et ce, en mettant l’accent sur l'immigration et la cohésion sociale dans un contexte de diversité. Trois ateliers sont prévus à l’automne 2021.
Les marqueurs discursifs en français parlé en Ontario : d’hier à aujourd’hui
Chercheuse principale : Julie Boissonneault, chercheuse en résidence au CRCCF
Résumé : La langue regorge de marqueurs (ou éléments) discursifs qui remplissent diverses fonctions : pragmatique, sémantique, de coordination ou simplement de remplissage. L’usage de certains de ces marqueurs en français parlé au Canada (français laurentien et acadien) a fait l’objet, au cours des dernières décennies, d’études sociolinguistiques qui se sont intéressées aux facteurs internes et externes de leur manifestation. L’analyse que nous proposons est à visée diachronique. Elle repose d’abord sur la présence ou sur l’absence de ces marqueurs dans un corpus de langue française du nord-est ontarien recueilli il y a plus de quarante ans, que nous comparerons, ensuite, à un corpus similaire contemporain, en tenant compte des variables définissant les locuteurs. L’objectif est de vérifier la présence (le maintien) ou l’absence (la perte) de certains usages de la langue parlée en Ontario.