Pascale Fournier
Pascale Fournier
Professeure titulaire, Faculté de droit (Section de droit civil), Université d'Ottawa




Biographie

Intérêts de recherche

  • Droits de la personne
  • Islam et le judaïsme en Occident et au Moyen-Orient
  • Droit des enfants
  • Droit criminel et la diversité culturelle
  • Droit comparé de la famille

Pascale Fournier est professeure titulaire à la Section de droit civil de l’Université d’Ottawa et avocate émérite (Ad.E.) au Barreau du Québec. Ses travaux de recherche et son enseignement portent sur les droits de la personne, le leadership académique au Canada et dans le monde, la démocratisation du savoir et l’interdisciplinarité.

La professeure Fournier détient un baccalauréat en droit de l’Université Laval (1997), une maîtrise en droit de l’Université de Toronto qu’elle a complétée en tant que Fellow de Massey College (2000) et un doctorat en droit de l’Université Harvard (2007). Boursière Fulbright (2001) et boursière de la Fondation Pierre Elliott Trudeau (2003), elle a également été clerc à la Cour suprême du Canada auprès de l’honorable Claire L’Heureux-Dubé (2000-2001). 

Pascale Fournier a débuté sa carrière à l’Université d’Ottawa en 2007 comme professeure adjointe à la Faculté de droit; en 2010, elle est promue professeure agrégée et Vice-doyenne à la recherche à la Section de droit civil et, en 2014, professeure titulaire. Chercheure reconnue sur le plan national et international, elle dirige la Chaire de recherche sur le pluralisme juridique et le droit comparé de 2012 à 2018, soit jusqu’à sa nomination à titre de Présidente et cheffe de la direction à la Fondation Pierre Elliott Trudeau, rôle qu’elle a joué de 2018 à 2023.

Passionnée par les questions d’accessibilité à la justice, les travaux de renom de Pascale Fournier jettent un regard nouveau sur le droit à l’égalité en y intégrant une approche ethnographique centrée autour des sujets de droit. Pendant 10 ans, elle a documenté par le biais d’entrevues les dilemmes et les défis auxquels font face les femmes musulmanes et juives au Canada, en France, en Angleterre, en Allemagne et en Israël, alors qu’elles tentent d’obtenir un divorce religieux qui leur est refusé par leur mari. Ses équipes de recherche ont également réalisé des entrevues auprès de femmes chrétiennes, druzes et musulmanes au Liban, un pays dont le droit de la famille est régi exclusivement par le droit religieux.

La professeure Fournier a été élue au Collège de la Société royale du Canada en 2016 et ses recherches lui ont valu la médaille Raymond-Blais de l’Université Laval (2008), le titre d’avocate émérite du Barreau du Québec (Ad. E, 2009), le prix de la Fondation du Barreau du Québec en reconnaissance du meilleur article de droit (2009), la médaille d’excellence de la Chambre de commerce Canado-arabe (2014), la distinction Top 25 avocat.es les plus influent.es au Canada (Magazine Canadian Lawyer; 2015), la distinction « Mur des grands diplômés du Cégep Garneau » (2016) et la médaille Gloire de l’Escolle de l’Université Laval pour contribution exceptionnelle à la société (2016).

Les contributions dynamiques de la professeure Fournier se sont reflétées non seulement par ses publications primées mais aussi par les quelques 120 conférences qu’elle a dispensées en Europe, au Moyen-Orient, en Amérique centrale, aux États-Unis et au Canada, tant auprès du secteur universitaire qu’auprès du secteur privé, gouvernemental, communautaire et judiciaire. Elle a également enseigné le droit à l’Université d’État d’Haïti, à l’Université pour la Paix du Costa Rica et à l’Institut de recherche sur le droit des femmes en Iran, en plus d’agir à titre d’experte auprès de l’Institut national de la magistrature et du Programme des Nations Unies pour le développement sur la question du droit à l’égalité.

De 2015 à 2018, l’Assemblée nationale du Québec la désignait Commissaire à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse dans un rôle quasi-judiciaire en matière de plaintes relatives à l’application de la Charte des droits et libertés de la personne. Ce rôle inédit lui a permis de mieux comprendre la réalité quotidienne de la discrimination et l’importance de mettre en œuvre des pratiques fortes et harmonieuses en matière d’équité, de diversité et d’inclusion.

Être chercheure, c’est aussi démocratiser le savoir et le rendre accessible à la population par le biais d’une vulgarisation soutenue et le partage de connaissances multisectorielles. Pascale Fournier s’est donnée pour mission de créer des ponts entre le milieu universitaire, les organisations internationales et le grand public. Cet engagement enthousiaste au service de la population et des étudiant.es a été souligné par le Prix du recteur de l’Université d’Ottawa pour l’excellence en relations médiatiques (2011), le Prix d’excellence en enseignement de l’Université d’État d’Haïti (2007) et le Prix d’excellence en enseignement de la capitale décerné par le réseau d’Ottawa pour l’éducation (ROPE, 2016).

La professeure Fournier conçoit ainsi le dialogue intellectuel comme un espace de transformation qui propulse le leadership de soi, le leadership parmi les autres et le leadership des systèmes. C’est dans cet esprit que Pascale Fournier a co-enseigné, à l’été 2024, le cours « droits humains comparés » aux Nations Unies à Genève avec son collègue Ibrahim Salama, chef des organes de traités du Haut-Commissariat des droits de l’homme à l’ONU. À travers des pratiques innovantes telles des balados, des documentaires, la création d’un jeu de société de l’ONU et des conférences auprès d’une grande diversité de publics-cibles, les étudiant-es ont participé à une véritable mobilisation révolutionnaire lors du retour au Canada.