Larisa Kurtović
Larisa Kurtović
Professeure agrégée, École d'études sociologiques et anthropologiques, Faculté des sciences sociales, Université d'Ottawa


Salle 
Pavillon des Sciences Sociales, FSS10053 (120, Université)
Numéro de téléphone 
613-562-5800 poste 1568


Biographie

Biographie complète

Larisa Kurtović est une anthropologue politique qui fait de la recherche sur la reconstruction de l’après-guerre, la mémoire collective et l’activisme politique en Bosnie-Herzégovine. Elle a obtenu son doctorat en Anthropologie sociale et culturelle de l’Université de la Californie à Berkeley. Avant de se joindre à l’Université d’Ottawa en 2015, elle était stagiaire postdoctorale dans le séminaire de Mellon-Sawyer, entité « La volonté politique » à l’Université Cornell.

Les recherches de Larisa examinent, de manière critique, les conséquences politiques et sociales de la paix bosniaque de vingt-trois ans, qui a été négociée par la communauté internationale, mais ce qui a aussi laissé le pays ethniquement et géospatialement divisé. Elle est en train d’écrire un livre «  L’avenir est un piège : la Bosnie-Herzégovine et l’action politique après la catastrophe » qui documente ethnographiquement la lutte des activistes bosniaques et des citoyens ordinaires qui tentent de re-imaginer des possibilités politiques et le futur même dans un contexte marqué par un sentiment de scepticisme profond à propos du pouvoir transformatif de l’action politique en général. Elle a publié des articles et des chapitres des livres sur les manifestations et la politique activiste, le nationalisme ethnique et le clientélisme politique, la promotion de la démocratie, la politique culturale, et l’expérience des réfugiés. Plus de renseignements sur ses travaux ici.

En ce moment, Larisa travaille sur plusieurs nouveaux projets de recherche, qui examinent les effets politiques de la privatisation des entreprises, de la désindustrialisation, et du chômage catastrophique en Bosnie-Herzégovine d’après-guerre. Avec Andrew Gilbert de l’Université McMaster, elle travaille sur une ethnographie graphique qui parle de la lutte des ouvriers de l’usine de détergents « Dita » dans la ville de Tuzla, qui  ont essayé de sauver leur usine de la ruine et de la faillite. Ce projet prend part au programme d’une recherche plus grande, qui examine les enchevêtrements entre la crise économique, les histoires affectives reliées au travail, et les formes changeantes de l’engagement politique. Enfin, Larisa est en train de développer un nouveau projet sur les droits d’accessibilité à l’eau et la politique de l’infrastructure à Sarajevo d'après-guerre, qui s’appelle « Watersheds: l’infrastructure postsocialiste et politique de l'approvisionnement en eau dans la Bosnie-Herzégovine de l’après-guerre ».

À l’Université d’Ottawa, Larisa donne des cours du premier et du deuxième cycle sur l’anthropologie politique, l’activisme, les interventions humanitaires et l’écriture ethnographique.