Domaines d'expertises
- Droit pénal et détermination de la peine
- Criminalisation de la pauvreté et des conflits sociaux
- Droit pénal et personnes marginalisées (itinérance, travail du sexe, usage de drogues)
- Régulation des espaces publics
- Criminalisation de la dissidence et des manifestations
- Système de justice pénale et les autochtones
Marie-Eve Sylvestre est vice-doyenne à la recherche et aux communications et professeure agrégée à la Section de droit civil. Elle enseigne le droit pénal, le droit des peines et la théorie du droit dans une perspective critique et multidisciplinaire. Elle a été professeure invitée à l'Université Paris X-Nanterre en 2010 et directrice des études supérieures en droit de juin 2010 à juin 2012. Elle détient un baccalauréat en droit de l’Université de Montréal (LL.B. 1999 : Médaille d’or de la Faculté) et une maîtrise et un doctorat en droit de la Faculté de droit de l’Université Harvard (LL.M. 2002; S.J.D. 2007). Récipiendaire de nombreux prix et bourses dont la bourse de la Fondation Frank Knox Memorial et une bourse de doctorat du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada, elle a aussi été auxiliaire juridique auprès du juge Charles Gonthier à la Cour suprême du Canada en 2000-2001.
Ses travaux de recherche financés par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada, la Fondation du Barreau et la Fondation du droit de l'Ontario portent sur la judiciarisation et la pénalisation des conflits sociaux et de la pauvreté et le contrôle des espaces publics (itinérance, prostitution, toxicomanie et dissidence politique). Elle est l'auteure de nombreux articles et chapitres de livres sur la judiciarisation et la pénalisation de l'itinérance au Canada et a agi à titre de spécialiste sur ces questions pour la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec, le Barreau du Québec et le gouvernement du Québec. Elle a agi comme représentante du Barreau dans le cadre de l'adoption de la Politique nationale de lutte en itinérance par le gouvernement québécois et siège au comité interne du Programme d'accompagnement justice itinérance à la Cour municipale de Montréal (PAJIC) et au Groupe de travail sur l'adaptabilité des tribunaux en Outaouais (sur les questions d'itinérance, toxicomanie et santé mentale).
En 2011, elle a remporté le prix du meilleur essai juridique décerné par l’Association des professeurs de droit du Canada pour un article portant sur la responsabilité pénale des personnes pauvres et marginalisées et publié dans la Revue de droit de McGill ainsi que le Prix de la Fondation du Barreau du Québec pour le manuscrit d'article juridique pour un article publié dans la Revue canadienne droit et société sur les parcours judiciaires des personnes itinérantes à Montréal et à Ottawa.
En 2012, elle a remporté le prix Jeune chercheuse de l'année de l'Université d'Ottawa dans la catégorie arts, humanités et sciences sociales.
Elle est membre du Barreau du Québec, du Conseil d'administration de l'Association canadienne des libertés civiles (ACLC) et de l'Observatoire sur les profilages (OSP).