La présente étude examine les travaux du Groupe de travail canadien sur la transition juste, un groupe d'experts mandaté par le ministre de l'Environnement et du Changement climatique en 2018. Son mandat était de mobiliser les intervenants touchés par l'élimination nationale de l'énergie au charbon. Cette étude est la deuxième des cinq études de cas qui portent sur les initiatives visant à réduire la polarisation des enjeux énergétiques et climatiques au Canada.
Rédigé par Brendan Frank, Associé principal de recherche d'Énergie positive, et le cadidate au doctorat de l'Université d'Ottawa Sébastien Girard Lindsay, cette étude examine les éléments des activités du groupe de travail qui auraient pu contribuer à dépolariser les opinions sur l’élimination progressive du charbon. Le plus important était l'approche neutre et non partisane et la démonstration de l'engagement éthique des membres du groupe de travail, aidé par une approche dynamique et itérative des consultations qui tenait compte des réalités régionales.
Cependant, les travaux du Groupe de travail ont peut-être été compromis par plusieurs facteurs. Premièrement, la composition du groupe de travail était professionnellement mais pas géographiquement représentative des communautés et des groupes avec lesquels il consultait. Deuxièmement, le groupe de travail n’était pas chargé de mettre en œuvre ses propres recommandations. En tant que tel, son effet ultime sur la polarisation repose en partie sur la façon dont Ottawa procède à l'élimination. Enfin, les travaux du Groupe de travail ont également concerné des domaines de compétence à la fois fédérale et provinciale, ce qui complique la mise en œuvre de certaines de ses recommandations.