La recherche a interrogé les canadien(ne)s sur l'ambition climatique, l'alignement des politiques climatiques sur les points de vue des canadien(ne)s et les partenariats avec les autochtones. Cette recherche s'est également penchée sur leur opinion concernant l'accessibilité de l'énergie et les intentions des canadien(ne)s d'électrifier une plus grande partie de leurs besoins en énergie.
Les canadien(ne)s ont des points de vue divers sur l'électrification d'une plus grande partie de leurs besoins énergétiques ; le nombre de ceux qui électrifient ou prévoient d'électrifier est en baisse depuis 2023
Un sondage d'opinion publique réalisé par Énergie positive et Nanos Research a permis d'évaluer l'avis des canadien(ne)s sur l'électrification de leurs besoins en énergie.
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Résultats du sondage (PDF, 5.52 MB)Le sondage
Résultats clés
- Points de vue sur le délai pour lutter contre le changement climatique : Conformément aux vagues récentes, la majorité des canadien(ne)s (51 %) pensent que c'est le meilleur moment (note de 7-10 sur 10) pour le Canada d'être ambitieux dans la lutte contre le changement climatique, tandis que moins d'un sur trois (31 %) pensent que c'est le pire moment (note de 0-3 sur 10). Les électeurs du Parti libéral sont beaucoup plus susceptibles de croire que c'est le meilleur moment pour être ambitieux dans la lutte contre le changement climatique (moyenne de 7,5 sur 10) que les électeurs du Parti conservateur. Lorsqu'on leur demande de justifier leur opinion, ceux(celles) qui pensent que c'est le meilleur moment (note de 7 à 10 sur 10) répondent le plus souvent qu'il faut agir maintenant/que le changement climatique ne peut pas attendre (86 %) ; tandis que ceux qui ont des notes moyennes (note de 4 à 6 sur 10) et ceux qui pensent que c'est le pire moment (note de 0 à 3 sur 10) répondent le plus souvent que c'est à cause de la situation financière actuelle, de l'inflation et de la récession à venir (24 % et 21 % respectivement).
- Le travail accompli par le Canada en matière de politiques sur le changement climatique qui s'alignent sur les opinions des canadien(ne)s : Les canadien(ne)s sont plus susceptibles de dire que le Canada fait actuellement un mauvais/très mauvais travail (42 %) pour ce qui est d'avoir des politiques environnementales sur le changement climatique qui correspondent aux opinions de ses citoyens, plutôt qu'un très bon/bon travail (16 %). Environ un(e) canadien(ne) sur trois (36 %) pense que le Canada fait un travail moyen, ce qui représente une diminution par rapport à la vague précédente en 2023 (42 %). Lorsqu'on leur demande la raison de leurs points de vue, ceux(celles) qui croient que le Canada fait actuellement un mauvais/très mauvais travail disent le plus souvent parce que nous n'en faisons pas assez/parler sans agir/les objectifs ne sont pas atteints (21 %), suivi par la taxe sur le carbone qui est mauvaise/n'a pas d'impact/ne fait qu'ajouter des coûts supplémentaires au Canadien moyen (21 %) ; ceux(celles) qui croient que le Canada fait un bon/très bon travail disent le plus souvent parce que le Canada fait des progrès/est en avance sur les autres pays/les politiques sont quelque peu alignées sur les objectifs de réduction des émissions de carbone (59 %).
- Le travail effectué par les gouvernements au Canada en garantissant que l'énergie est abordable tout en visant à atteindre les objectifs de lutte contre le changement climatique : Les canadien(e)s sont plus de cinq fois plus susceptibles de dire que les gouvernements au Canada font un très mauvais/mauvais travail (52 %) pour s'assurer que l'énergie est abordable alors que le Canada s'efforce d'atteindre ses objectifs en matière de changement climatique, plutôt qu'un très bon/bon travail (10 %). Plus d'un(e) canadien(ne) sur quatre affirme que les gouvernements font un travail moyen (29 %) dans ce domaine, ce qui représente une baisse par rapport à la vague précédente (34 % en 2023). On observe une augmentation de la proportion de personnes qui affirment que les gouvernements font un très mauvais travail (30 % ; comparativement à 24 % en mai 2023), pour revenir aux niveaux de novembre 2022 (30 %). Lorsqu'on leur demande la raison de leur point de vue, ceux(celles) qui pensent que les gouvernements font actuellement un mauvais/très mauvais travail répondent le plus souvent que les prix de l'énergie/des alternatives vertes/du gaz naturel sont élevés (62 %), tandis que ceux(celles) qui pensent que les gouvernements font un bon/très bon travail répondent le plus souvent que les coûts de l'énergie sont raisonnables/plus abordables que dans d'autres pays/qu'ils devraient être plus élevés pour pousser les gens à adopter des alternatives vertes (53 %).
- Points de vue sur les performances du Canada en matière d'établissement de partenariats constructifs avec les peuples autochtones dans le cadre de projets énergétiques : Environ trois canadien(ne)s sur dix disent que le Canada fait actuellement un mauvais/très mauvais travail (17 % mauvais ; 10 % très mauvais) pour établir des partenariats constructifs avec les peuples autochtones pour les projets énergétiques, alors que près d'un(e) sur cinq dit que le pays fait un bon/très bon travail (3 % très bon ; 16 % bon). La proportion de ceux(celles) qui affirment que le Canada fait un mauvais travail (17 %) a considérablement diminué par rapport à la vague précédente en 2021 (30 %), tandis qu'une augmentation peut être observée parmi ceux(celles) qui se disent incertains (16 % par rapport à 3 % en 2021). Lorsqu'on leur demande la raison de leur point de vue, ceux qui disent que le Canada fait actuellement un mauvais/très mauvais travail disent le plus souvent que le gouvernement canadien n'a pas respecté les peuples autochtones/les traite mal (42 %) ; tandis que ceux(celles) qui croient que le pays fait un bon/très bon travail disent le plus souvent que des efforts sont/semblent être faits pour établir des partenariats (96 %).
- Intérêt et mesures prises pour passer à l'électricité : Interrogé(e)s sur leurs besoins énergétiques et sur les mesures qu'ils(elles) prennent pour passer à l'électricité plutôt qu'à l'essence, la plupart des canadien(ne)s disent ne pas être intéressé(e)s par la transition (32 % contre 26 % en 2023), suivis de près par ceux(celles) qui disent être intéressé(e)s par la transition et qui ont pris des mesures en ce sens (30 % contre 25 % en 2023). En forte baisse par rapport à la vague précédente, une proportion similaire de répondant(e)s se dit intéressée par la transition mais n'a pas encore commencé (29 % contre 41 % en 2023). Dix pour cent déclarent être intéressé(e)s par la transition et avoir fait tout ce qu'ils prévoyaient de faire (contre 8 % en 2023). Les canadien(ne)s de droite sont moins susceptibles d'être intéressé(e)s par la transition, une majorité d'entre eux(elles) affirmant qu'ils(elles) ne sont pas intéressé(e)s par la transition (59 %) et moins d'un sur cinq (19 %) affirmant qu'ils(elles) sont intéressé(e)s par la transition et qu'ils ont pris des mesures en ce sens.
- Principaux groupes de confiance pour promouvoir un dialogue responsable sur l'économie, l'énergie et l'environnement : Plus d'un quart des canadien(ne)s ne savent pas (26 %) à qui faire confiance lorsqu'on leur demande quels sont les groupes les plus fiables pour faire avancer un dialogue responsable sur l'économie, le secteur de l'énergie et l'environnement ; une augmentation par rapport aux vagues précédentes (20 % en 2022 ; 12 % en 2015). Bien que les universités (20 % ; 23 % en 2022 ; 33 % en 2015), suivies du gouvernement fédéral (16 % ; 18 % en 2022 ; 23 % en 2015) et des groupes environnementaux (16 % ; 17 % en 2022 ; 17 % en 2015) demeurent les principaux groupes en qui les canadien(ne)s ont confiance pour favoriser un dialogue responsable sur l'économie, le secteur de l'énergie et l'environnement, il y a une diminution de la confiance par rapport aux vagues précédentes, ce qui dénote une moins grande unanimité parmi les canadien(ne)s.
- Les canadien(ne)s sont préoccupé(e)s par les prix de l'énergie au cours des six prochains mois : Comme lors des vagues précédentes, environ sept canadien(ne)s sur dix sont préoccupé(e)s (note de 7-10 sur 10) (66 % ; 66 % en 2023 ; 68 % en 2022) par les prix de l'énergie qu'ils paieront pour des choses telles que le chauffage et le transport au cours des six prochains mois. Interrogés sur les raisons de ce point de vue, ceux(celles) qui se disent inquiet(ète)s répondent le plus souvent en raison des coûts élevés et de l'augmentation des prix (32 %), suivis par la taxe carbone et les impôts élevés (13 %) ; tandis que ceux(celles) qui sont légèrement inquiet(ète)s (note de 4 à 6 sur 10) et non inquiet(ète)s (note de 0 à 3 sur 10) répondent le plus souvent parce qu'ils peuvent se le permettre et que ce n'est pas cher (30 % et 37 % respectivement), suivis par la limitation de leur consommation d'énergie/de combustibles fossiles (30 %).