Évolution des ambitions climatiques : Après avoir devancé l'environnement, l'emploi et l'économie sont désormais statistiquement à égalité avec l'environnement pour la première fois

Un sondage d'opinion publique réalisé par Énergie positive et Nanos Research sur les changements climatiques, les coûts de l’énergie et l'équilibre entre la protection de l'environnement et la croissance économique.

PE OMNI Survey - November 2024

Le sondage

La recherchea permis d'évaluer les opinions des canadien(ne)s sur les changements climatiques, les coûts de l'énergie et l'équilibre entre la protection de l'environnement et la croissance économique. Cette recherche explore les points de vue sur l’ambition en matière de l'action climatique, les craintes concernant les prix de l'énergie, la confiance en divers acteurs pour réduire les émissions, et les préférences pour une direction fédérale ou provinciale en matière de politiques climatiques.

Résultats clés

  1. La volonté de protéger l'environnement plutôt que de se concentrer sur la croissance et l'emploi atteint un niveau historiquement bas ; prioriser la croissance économique et l'emploi atteint un niveau historiquement haut : Pour la première fois depuis le début de nos sondages de suivi, les canadien(ne)s sont divisés sur la question de savoir si la protection de l'environnement au détriment de l'économie (46 %, un niveau historiquement bas) ou la croissance et la création d'emplois au détriment de l'environnement (44 %, un niveau historiquement haut) devraient être la priorité absolue. Les canadien(ne)s de droite sont beaucoup plus enclins à dire que la croissance économique et la création d'emplois devraient être la priorité (72 %) que ceux qui se disent de gauche (18 %).
  2. La proportion de canadien(ne)s qui disent que c'est le meilleur moment pour être ambitieux dans la lutte contre les changements climatiques atteint un niveau historiquement bas : Bien que les canadien(ne)s soient toujours plus enclins à dire que c'est le meilleur moment pour le Canada d'être ambitieux dans la lutte contre les changements climatiques (44 %) plutôt que le pire moment (30 %), il s'agit d'un niveau historiquement bas et d'un déclin continu depuis mai 2023 (57 %). Ceux qui disent que c'est le meilleur moment déclarent souvent que c'est parce que nous devons agir maintenant et que les changements climatiques ne peut pas attendre (82 %), tandis que ceux qui disent que c'est le pire moment mentionnent le plus souvent que l'impact du Canada sur les changements climatiques est minime (19 %) et qu'il y a d'autres priorités / que le Canada devrait se concentrer sur la santé / les besoins de base (17 %).
  3. L'inquiétude à l'égard des prix de l'énergie diminue après avoir été stable depuis novembre 2022 : Bien que les canadien(ne)s soient plus de deux fois plus susceptibles d'être inquiets (53 %) que de ne pas être inquiets (22 %) à l'égard des prix de l'énergie qu'ils paieront au cours des six prochains mois, la proportion de canadien(ne)s qui sont inquiets a diminué depuis la dernière vague d'avril 2024 (66 %). Ceux qui sont inquiets disent le plus souvent que c'est parce qu'ils dépendent des coûts de l'énergie/qu'il faut les payer/que les prix de l'énergie affectent nos vies/le coût de la vie (19 %). Ceux qui ne sont pas inquiets disent le plus souvent que c'est parce qu'ils peuvent se le permettre/que ce n'est pas cher (34 %).
  4. La confiance des canadien(ne)s dans les entreprises, les citoyens et les gouvernements pour prendre des mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre est en baisse depuis 2021 : Les canadien(ne)s sont plus susceptibles d'avoir une faible confiance plutôt qu'une confiance élevée en tous les acteurs pour prendre des mesures visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Depuis la vague d'août 2021, les canadien(ne)s sont moins susceptibles de faire confiance aux gouvernements pour créer des politiques visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (24 % ; 35 % en 2021). Ils sont également moins enclins à faire confiance aux entreprises pour qu'elles modifient leur comportement afin de réduire les émissions (14 % ; 21 % en 2021) et aux citoyens pour qu'ils modifient leur comportement (22 % ; 35 % en 2021).
  5. Les canadien(ne)s sont deux fois plus susceptibles de dire que le gouvernement fédéral devrait diriger les politiques climatiques plutôt que les gouvernements provinciaux : Près de deux canadien(ne)s sur trois préfèrent que le gouvernement fédéral dirige les politiques climatiques du Canada, même si cela entraîne des désaccords avec les provinces (62 %), tandis que près d'un sur trois estime que les provinces devraient diriger la prise de décision en matière de politiques climatiques, même si cela entraîne une approche non coordonnée à travers le pays (31 %).
  6. Les canadien(ne)s sont les plus susceptibles de dire que rien ne peut contribuer à leur confiance dans la capacité du Canada à réduire les émissions ; les canadien(ne)s sont plus susceptibles de dire qu'un éventuel gouvernement Conservateur et les grandes entreprises sont des détracteurs à leur confiance : Lorsqu'on leur demande ce qui contribue le plus à leur confiance dans la capacité du Canada à réduire les émissions, les canadien(ne)s répondent le plus souvent rien/pas de confiance (22 %), les gens qui agissent/rendent le gouvernement responsable (12 %) et le gouvernement qui a la volonté/la détermination/les engagements (10 %). Lorsqu'on leur demande ce qui mine le plus leur confiance, les canadien(ne)s répondent que cela n'arrivera jamais avec un gouvernement Conservateur/si les Conservateurs sont élus/un changement de gouvernement (9 %) et les intérêts des grandes entreprises/de l'industrie pétrolière/le lobbying (8 %).