(Texte apparaît à l’écran pendant qu’Eva Ottawa parle :
Titre : Rendre la recherche inclusive en créant un dialogue avec les communautés)
Celle qui amène un ciel dégagé bleu turquoise.
(Texte apparaît à l’écran pendant qu’Eva Ottawa parle :
Eva Ottawa – professeure adjointe
Faculté de droit – Section de droit civil Université d’Ottawa)
Eva Ottawa : Moi, j’ai commencé en 2017, suite à l’invitation de la Faculté de droit – Section de droit civil de l’Université d’Ottawa.
(Texte apparaît à l’écran apparaît à l’écran pendant qu'Eva Ottawa parle :
À la rencontre des Atikamekw nehirowisiwo de manawan
Valoriser la coexistence des systèmes juridiques)
J’ai décidé de faire ma recherche sur Opikihawasowin, c’est la prise en charge telle qu’elle est pratiquée chez les Atikamekw Nehirowisiwok de Manawan.
Il y avait une loi qui venait d’être adoptée au Québec, qui reconnaissait l’adoption coutumière.
Alors, j’ai décidé de documenter la pratique de manière empirique en allant voir les membres de la communauté de Manawan.
(Texte apparaît à l’écran : Jusqu’en juin 2021, dans le Programme des chaires de recherche du Canada, seulement 3,4 % des titulaires de ces chaires s’identifiaient comme étant autochtones. Source : Chaires de recherche du Canada)
Mariette Niquay : [Langue autochtone]
(Texte apparaît à l’écran pendant que Mariette parle :
Kokom Mariette Niquay
Membre des Atikamekw Nehirowisiwok de Manawan)
Eva était venue me voir me demandant si je voulais participer à sa recherche Opikihawasowin. Et vu que moi aussi j’avais connu l’adoption coutumière, j’étais intéressée à participer à sa recherche pour que l’adoption coutumière vive encore.
Eva Ottawa : Je me suis tournée vers les aînées, les Kokom de la communauté pour m’expliquer davantage toutes les notions. Et même au niveau de la traduction, parce que j’ai dû quand même nommer les concepts et les notions des traditions juridiques en Atikamekw, en Atikamekw Nehiromowin.
(Texte apparaît à l’écran pendant qu’Eva Ottawa parle : L’adoption coutumière, c’est de prendre en charge un enfant et de le guider, de l’amener à maturité… - Eva Ottawa. Source : Anne-Marie Yvon, Radio-Canada)
Ce sont les aînés, les Kokom de la communauté qui m’ont aidée. Et même, ils m’ont quand même donné d’autres enseignements. Je me suis beaucoup basée sur les savoirs autochtones. Pour pouvoir interpréter, plus expliquer, comprendre les données.
Mariette Niquay : Dans les années cinquante, moi je vivais encore dans le bois, on avait notre tente… je suis née au début des années cinquante. Pour moi, c’est normal, c’est absolument normal, puis c’est essentiel que ces enfants-là, il ne faut jamais les sortir de leur culture. Il ne faut jamais les sortir de leur langue.
(Texte apparaît à l’ècran pendant que Mariette parle : Depuis juin 2018, l’adoption coutumière autochtone est reconnue dans le Code civil du Québec. […] Elle permet aux parents d’origine de conserver des droits et obligations, selon la coutume en vigueur dans les diverses nations et communautés. Source : Anne-Marie Yvon, Radio-Canada)
Je dis ça parce que j’ai vu des enfants qui sont partis, puis qui ne sont jamais revenus.
Eva Ottawa : C’est quand même, c’est important de travailler avec eux-autres, d’écouter. Moi-même j’ai été émue pendant tout le processus. C’est important de valoriser et de redonner la place également au rôle des aînés dans la transmission des connaissances.
Mariette Niquay : C’est sûr qu’il faut que vous veniez dans la communauté pour voir comment on vit, comment on pense, comment on parle. Parce que pour connaître quelqu’un, il faut le voir, il faut l’entendre, il faut connaître sa culture, il faut savoir comment il vit. On veut vivre. Pas survivre! On veut vivre. Vivre notre culture, vivre notre langue.
(Texte apparaît à l’écran : Recherche inclusive, recherche exemplaire. Gagnante du concours d’histoires inspirantes 2021.)
(Texte apparaît à l’écran : Continuons à rendre la recherche plus inclusive et pertinente pour tout le monde.)
(Logo uOttawa apparaît à l'écran)