Paru aux Presses de l'Université d'Ottawa

(1890-2015)

par Julien Landry

À la fin du XIXe siècle, des groupes réformistes se mobilisent pour répondre aux bouleversements sociaux provoqués par l’accélération de l’industrialisation et de l’urbanisation au Canada, s’attaquant aux enjeux liés à la pauvreté, à la criminalité et à l’immoralité. Ils fondent des organisations, comme la Canadian Conference of Charities and Correction ou l’Empire Club of Canada, qui jettent les bases des premiers groupes de réflexion, ou think tanks, au pays.

Chercheur postdoctoral à l’Université d’Ottawa, Julien Landry retrace l’émergence et l’évolution des think tanks canadiens sur plus de 100 ans. Il examine ces laboratoires d’idées dans le contexte des rapports entre les sciences sociales, la politique et l’analyse des politiques publiques en Amérique du Nord. En plus d’influencer les débats publics, les think tanks contribuent largement à la vie démocratique, surtout depuis les années 1970.

« Si les laboratoires d’idées méritent une appréciation approfondie, écrit le chercheur, c’est en partie parce qu’ils constituent un objet qui dérange. » C’est ainsi que le discours expert est devenu une ressource incontournable dans l’élaboration des politiques publiques.