Après Mahsa : Les droits de la personne en Iran

Le 16 septembre, trois jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour avoir prétendument enfreint les règles régissant le port du hijab, une Iranienne de 22 ans appartenant à la minorité kurde est décédée à l'hôpital après s'être effondrée dans un centre de détention. La mort de Mahsa Amini a provoqué des vagues de protestations massives dans tout le pays, et de nombreuses personnes ont appelé à un changement politique. Les femmes et les jeunes ont mené la charge en scandant « femme, vie et liberté ». Comme l'a dit le professeur Javaid Rehman, rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme en Iran, « les conditions qui ont conduit à la mort d'Amini ne pouvaient plus être tolérées et la violation du droit fondamental, pour les femmes, de parler et de s'habiller librement semblait plus urgente que jamais. La barrière de la peur avait été franchie et un mouvement était né. » Les protestations ont été accueillies par une répression brutale de la part des autorités iraniennes.

En mars 2023, le rapporteur spécial Javaid Rehman présentera ses dernières conclusions au Conseil des droits de l'homme de l'ONU et, quelques jours plus tard, il se joindra à Viviana Fernandez, directrice adjointe du CREDP, au professeur Christopher Waters et au Transnational Law and Racial Justice Network (TLRJN) à Windsor Law, et à Oonagh E. Fitzgerald de la branche canadienne de l'Association de droit international pour un webinaire sur la situation troublante des droits de la personne en Iran. Omid Milani, Ph. D., chercheur associé du CREDP, commentera l'intervention du professeur Rehman, et une session de questions-réponses sera organisée pour les participants à ce webinaire gratuit.