Attaques contre la liberté académique aux États-Unis & leçons tirées de la Hongrie d'Orbán

Selon l'indice de liberté académique (Academic Freedom Index – AFi), un outil développé conjointement par le Global Public Policy Institute (GPPi), la Friedrich-Alexander-Universität Erlangen-Nürnberg (FAU), le V-Dem Institute et Scholars at Risk (SAR), les pays du monde entier souffrent d'un recul du respect de la liberté académique. Ce recul inquiétant s'est produit aux États-Unis, où les législateurs des États ont cherché à restreindre le discours universitaire, notamment par le biais de lois qui interdisent aux établissements d'enseignement supérieur d'enseigner ou d'accueillir des discussions sur les « concepts qui sèment la discorde ». Ces lois soulèvent de sérieuses questions en matière de liberté académique et d'autonomie institutionnelle, notamment parce qu'elles interfèrent directement avec la conduite académique et qu'elles auront probablement un effet dissuasif sur l'élaboration des programmes d'études et les discussions en classe sur toute une série de sujets. Rejoignez-nous pour une discussion sur la manière de répondre aux attaques contre la liberté académique aux États-Unis et sur les leçons tirées d'autres contextes similaires, y compris la Hongrie de Viktor Orbán.

Nos conférencières & conférenciers

Jesse Levine | Moderateur
Jesse Levine est Senior Advocacy Officer à Scholars at Risk (SAR). M. Levine gère le travail de l'équipe de plaidoyer pour la liberté académique de SAR, y compris le développement de projets de recherche et de plaidoyer axés sur des préoccupations discrètes en matière de liberté académique. Il est un avocat américain expérimenté et possède un large éventail d'expériences dans le domaine des droits de la personne, y compris, plus récemment, en tant qu'avocat associé à Human Rights Watch. Il est titulaire d'un doctorat en droit de la Fordham University Law School et d'une licence de l'université du Michigan.

András L. Pap
András L. Pap est professeur de recherche et chef du département de droit constitutionnel et administratif au réseau de recherche Eötvös Loránd (anciennement Académie hongroise des sciences), au Centre des sciences sociales et à l'Institut d'études juridiques. Il est également professeur de droit à l'Institut d'économie d'entreprise de l'université Eötvös (ELTE) de Budapest, ainsi que professeur adjoint (invité récurrent) dans le programme d'études sur le nationalisme de l'université d'Europe centrale (CEU) de Vienne. Il a travaillé comme rapporteur, consultant, expert principal, chef de projet et chercheur principal dans divers projets commandés par l'Union européenne, le Conseil de l'Europe et les Nations unies. Il a été témoin expert pour des tribunaux au Royaume-Uni et aux États-Unis et travaille habituellement avec des ONG internationales et des groupes de réflexion. Il est membre du Comité hongrois d'Helsinki. En 2018, il a fondé le groupe de recherche de l'Association internationale de droit constitutionnel (AIDC) sur l'identité, la race et l'ethnicité en droit constitutionnel.
 
Andrew Gothard
Andrew Gothard a obtenu une licence et une maîtrise d'anglais à l'université d'Alabama à Birmingham, puis un doctorat en littérature de la classe ouvrière à l'université de Miami en 2017. Au cours de cette période, il a travaillé en tant que professeur auxiliaire et membre du corps enseignant à temps plein dans une université d'État, une université privée, un collège communautaire et une école secondaire. Depuis 2017, il est professeur d'anglais à la Florida Atlantic University à Boca Raton, en Floride. En tant que président de l'UFF, Andrew a donné la priorité aux besoins divers et croissants des sections locales de l'UFF pour construire un véritable pouvoir populaire en Floride grâce à un sens partagé de la solidarité et de l'objectif, tout cela pour apporter un changement durable pour l'amélioration du système d'enseignement supérieur de la Floride, un membre à la fois. Il a été en première ligne de la lutte pour la liberté académique en Floride, notamment en menant des actions en justice contre l'État au sujet de la loi de Floride sur la discrimination fondée sur le point de vue, en témoignant devant le corps législatif contre les attaques partisanes contre le système d'enseignement supérieur, en s'engageant auprès de la presse pour établir le bien public de l'éducation publique et en coordonnant les efforts des dirigeants locaux, nationaux et internationaux au profit de tous les éducateurs de la Floride.

Anne McCall
Anne McCall est actuellement Provost et Vice-présidente senior des affaires académiques à l'Université Xavier de Louisiane, où elle est professeure au département des langues. Mme McCall a récemment été nommée 13e présidente du College of Wooster, dans l'Ohio. Depuis son arrivée à Xavier en 2016, Mme McCall a collaboré avec le corps enseignant, le personnel, les étudiants, les anciens élèves et les organisations communautaires pour créer et mettre en œuvre un nouveau programme d'études de base et près de deux douzaines de nouveaux programmes d'études supérieures et de premier cycle dans des domaines d'intérêt croissant pour les étudiants, de connaissances émergentes et d'opportunités professionnelles. Elle a également soutenu le Centre pour l'équité, la justice et l'esprit humain, des programmes et des partenariats interuniversitaires, y compris des partenariats internationaux, et une collaboration majeure avec le plus grand système de santé du sud-est de la Louisiane. Professeure McCall s'est engagée à créer un environnement propice à l'apprentissage global et se consacre à l'équité et à la liberté physique, intellectuelle et collective aux États-Unis et dans le monde entier. En tant que présidente du comité directeur de la section américaine de Scholars at Risk, elle œuvre en faveur de la liberté académique et des valeurs universitaires dans le monde entier en soutenant les universitaires persécutés qui cherchent à se faire placer, en défendant la liberté des universitaires et des praticiens emprisonnés et en promouvant plus largement la liberté de penser.