Le droit à l’eau potable : LE LONG CHEMIN VERS L’ACTION ET LA RÉCONCILIATION

Les peuples autochtones du Canada ont dénoncé à maintes reprises le manque d’eau potable ainsi que la pollution et la contamination des écosystèmes d’eau douce sur leurs terres ancestrales. Malgré les appels à la justice sociale et au respect des droits inhérents et des droits issus des traités, les peuples autochtones du Canada continuent de voir leur santé et leurs moyens de subsistance mis à mal par l’absence de systèmes d’approvisionnement en eau potable et le manque d’application stricte des lois canadiennes sur l’environnement. Des sables bitumineux à la pollution de la rivière Shubenacadie en Nouvelle-Écosse, les taux croissants de maladies rares et de cancers au sein des communautés autochtones ont été positivement corrélés à la pollution industrielle des sols, à la contamination de l’eau et à l’absence d’infrastructures d’approvisionnement en eau potable. Depuis plus de vingt ans, des centaines de communautés autochtones vivent avec des avis à long terme sur la qualité de l’eau potable dans les réseaux publics. Bien que 90 avis à long terme aient été levés depuis 2015, 28 Premières Nations n’ont toujours pas accès à l’eau potable au Canada. En 2015, le gouvernement fédéral s’est engagé à mettre fin aux avis sur la qualité de l’eau à long terme, mais la ministre Hajdu a récemment émis des doutes sur la capacité du gouvernement à atteindre son objectif de 2025.

Cette conférence intitulée « Le droit à l’eau potable : Le long chemin vers l’action et la réconciliation » se tiendra le 22 mars pour souligner la Journée mondiale de l’eau, qui se déroule cette année sous le thème « Accélérer le changement ». On y traitera des droits des Autochtones à l’eau potable, de la voie vers la réconciliation, ainsi que de pistes pour s’assurer que le Canada respecte la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et l’objectif de développement durable 6 (accès à des sources d’eau potable et à des installations sanitaires pour tous).