Réflexion interdisciplinaire sur la transition urbaine et le rôle de l’écologie dans l’habitabilité
3 oct. 2024 — 9 h 30 à 11 h
Atelier de recherche organisé par le Centre de recherche sur le futur des villes et la Chaire de recherche sur l'urban anthropocène.
Détails
Conférencier invité:
Bernard Kaufmann est enseignant-chercheur à l’Université Claude Bernard Lyon 1 et membre du Laboratoire d'Écologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés. Il s'intéresse aux changements globaux de l'Anthropocène affectant la biodiversité, tels que l'urbanisation, les invasions biologiques, la fragmentation des territoires et le changement climatique. Il étudie ces changements selon deux approches, celle du paysage urbain et de ses transformations, et celle de l'étude des communautés biologiques qui y répondent. Il utilise des méthodologies issues de la géographie (télédétection, analyses spatiales), de l'informatique (modélisation des invasions), de l'écologie de terrain et de la génétique des populations.
Description:
Les villes adoptent des politiques efficaces en matière de biodiversité et de perméabilité s’appuyant sur des solutions basées sur la nature pour conserver, restaurer et améliorer les sols et la végétation urbains. Il s’agit de relever les défis de la surchauffe ou l'atténuation des inondations, l'amélioration de la santé physique et mentale des résidents, la réduction de la pollution des sols, de l'air et de l'eau, ainsi que la protection et la restauration de la biodiversité et des écosystèmes fonctionnels. Ces politiques d'aménagement urbain, résumées en "vertes, fraîches et perméables", sont essentielles à la transition écologique vers des villes durables. Cependant, l'étalement urbain, en convertissant des terres agricoles et naturelles, a eu un impact négatif sur la biodiversité et la production alimentaire, sur les structures sociales et a augmenté les émissions de CO2 des réseaux de transport. Les modèles de villes compactes mis en œuvre par le biais de législations telles que l'objectif « Zéro Artificialisation Nette » en France pourraient entrer en conflit avec les modèles verts en densifiant les habitations existantes et planifiées.
Les espaces verts résidentiels (EVR) des logements individuels et collectifs sont souvent considérés comme artificiels et responsables de l'étalement urbain, et donc en danger. Les EVR, seuls, à l’échelle du quartier ou de la zone urbaine, ont le potentiel de fournir les services attendus dans une ville durable et verte. Mais ces services sont-ils suffisants au regard des dommages causés par l'étalement urbain ?