Génie tissulaire du cartilage : les travaux d’une doctorante pourraient aider les gens atteints d’arthrose

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Rayehe Ghofrani, doctorante en génie biomédical, s’emploie à trouver des solutions novatrices pour les personnes qui souffrent d’arthrose.

À une époque où l’arthrose est de plus en plus répandue, le génie tissulaire du cartilage peut-il nous aider à lutter contre cette maladie touchant des millions de personnes?  

La doctorante en génie biomédical Rayehe Ghofrani s’intéresse à la question, et plus précisément à la mise au point d’un hydrogel à base de matrice extracellulaire (MEC) qui faciliterait la réparation du cartilage endommagé. Les nouveaux biomatériaux qui stimulent la régénération des tissus articulaires pourraient améliorer le traitement de l’arthrose.  

Nous avons discuté avec Rayehe pour en savoir plus sur ses recherches et ses objectifs de carrière. 

Qu’est-ce qui vous a incitée à faire des recherches dans ce domaine?

Je suis très motivée par la possibilité de faire progresser le génie tissulaire du cartilage, et d’offrir ainsi de l’espoir à des millions de gens. Ce qui m’a incitée à explorer les solutions dans ce domaine, ce sont les limites des traitements actuels. 

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre projet de recherche?

Je cherche à améliorer les méthodes employées pour retirer les cellules des tissus cartilagineux afin que l’on puisse utiliser la matrice extracellulaire restante (le composant non cellulaire des tissus) dans la fabrication de nouveaux biomatériaux qui favoriseront la régénération des tissus articulaires. On veut retirer les cellules parce que ce sont elles qui amènent le corps à rejeter le biomatériau.  

Ces travaux s’annoncent prometteurs, car ils visent à répondre à un besoin médical crucial. De meilleures techniques en génie tissulaire du cartilage pourraient apaiser les souffrances de millions de Canadiennes et Canadiens atteints d’arthrose en améliorant leur mobilité, en soulageant leurs douleurs et peut-être même en évitant ou en retardant le recours à des chirurgies invasives. 

Quels sont vos objectifs de carrière?

J’espère continuer de contribuer au domaine de la médecine régénérative en développant des traitements qui ont un effet direct sur la vie des malades. Après mon doctorat, j’aimerais entreprendre une carrière où je pourrai combler le fossé entre les découvertes scientifiques et la pratique clinique, pour permettre des avancées importantes en santé. 

De gauche à droite: Michel Labrosse Interim Dean etRayehe Ghofrani

Matériaux et processus émergents : conception et développement

Les travaux de Rayehe Ghofrani lui ont valu la première place dans la catégorie « Matériaux et processus émergents : conception et développement » lors de l’édition 2024 de la Compétition d’affiches des études supérieures en génie et en informatique de la Faculté de génie.

Sous la direction du professeur Jean-Philippe St-Pierre, son projet vise à faire progresser le génie tissulaire du cartilage pour révolutionner les traitements de l’arthrose, en vue d’améliorer la mobilité et de réduire les douleurs des patientes et patients.  

Les recherches de la Faculté de génie s’articulent autour de cinq grands axes, dont les matériaux et processus émergents : conception et développement.

Le présent article s’inscrit dans notre série de présentation des lauréats et lauréates de la Compétition d’affiches des études supérieures en génie et en informatique 2024.