L’Université d’Ottawa récompense deux chercheurs pour leurs réalisations en début de carrière

Par Université d'Ottawa

Cabinet du vice-recteur à la recherche et à l'innovation, CVRRI

Faculté des arts
Faculté des sciences
Recherche et innovation
Prix et distinctions
Constance Crompton et Ebrahim Karimi
Les professeurs Constance Crompton, directrice du Laboratoire de données en sciences humaines de la Faculté des arts, et Ebrahim Karimi, à la tête du Groupe d’optique quantique structurée de la Faculté des sciences, ont reçu le Prix de la chercheuse ou du chercheur en début de carrière attribué par l’Université.

« Ce prix honore l’excellence en recherche de ces deux chercheurs en début de carrière et met en lumière le caractère à la fois innovant et original de leurs travaux respectifs dans le domaine des sciences humaines et de la physique », a déclaré Sylvain Charbonneau, vice-recteur à la recherche. « Ils ont en effet tous deux déjà contribué de manière exceptionnelle à l’avancement des connaissances dans leur discipline. »

Le Prix de la chercheuse ou du chercheur en début de carrière, décerné par le Cabinet du vice-recteur à la recherche, reconnaît l’excellence de la recherche et de l’enseignement en sciences sociales et humaines, ainsi qu’en sciences pures et appliquées. Il est doté d’une bourse de recherche de 10 000 dollars.

alt=""
Tableau graphique en sciences humaines numériques

Constance Crompton

Les sciences humaines numériques : tournées vers l’avenir… en revisitant le passé

Le domaine de recherche émergeant des sciences humaines numériques provient de l’intégration des outils technologiques et informatiques aux méthodes traditionnelles de recherches en sciences humaines.

À l’ère de l’intelligence artificielle, ces nouvelles synergies permettent à Constance Crompton, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en humanités numériques, d’améliorer l’accès public à des connaissances fiables dans le domaine des sciences humaines. Elles lui donnent également les moyens d’apporter de nouvelles perspectives sur des problématiques complexes des sciences humaines, dont certaines ne pourraient être abordées sans l’informatique.

« Historiquement, les sciences humaines s’intéressent aux questions complexes qui touchent nos sociétés, comme les façons d’atténuer l’impact du racisme ou de la xénophobie », affirme la professeure Crompton, directrice du Laboratoire de données en sciences humaines de la Faculté des arts. « Elles nous aident à comprendre l’histoire et à opérer un changement. Il est donc important d’intégrer les outils numériques aux questions qu’abordent les sciences humaines. »

Transcriptions

L’équipe de la professeure Crompton utilise l’analyse statistique, les algorithmes et les bases de données graphiques pour découper et recombiner l’information, pour détecter des motifs et pour visualiser les changements historiques, les tendances socioculturelles et l’évolution des idées à travers le temps. Elle a, par exemple, mis ses méthodes de recherche innovantes au service de l’étude de l’histoire intellectuelle gaie et du mouvement d’émancipation de la communauté gaie au Canada, dans le cadre d’un projet réalisé en partenariat avec Michelle Schwartz et Donald McLeod.

Conformément aux objectifs de recherche de la professeure visant à améliorer la mobilisation des connaissances et l’accès public au domaine des sciences humaines, son laboratoire participe au projet LINCS un projet national de mobilisation de données en sciences humaines, basé à l’Université de Guelph et soutenu par la Fondation canadienne pour l’innovation.

Cette base de données en réseau constitue le point de départ d’un Web sémantique plus intelligent, conçue pour être lisible tant par les humains que par les machines intelligentes. Selon la professeure Crompton, cette source de données fiables dédiée aux sciences humaines, permettra de « donner à l’intelligence artificielle et aux moteurs de recherche un moyen d’accéder à la puissance des sciences humaines au Canada ».

La chercheuse fait bénéficier d’autres projets collaboratifs de son approche numérique du partage des connaissances. Elle collabore, entre autres, à une étude sur le passé et l’avenir des ouvrages de référence à l’ère numérique ainsi qu’à la conception d’une carte culturelle de Rijeka, en Croatie, capitale culturelle européenne en 2020.

alt=""
Protocole de cryptographie quantique

Ebrahim Karimi

La lumière quantique structurée pour des communications ultra-sécurisées

Le professeur Ebrahim Karimi est l’un des grands experts des ondes quantiques structurées. Il explore la manière dont les électrons et les photons – c’est-à-dire les plus petites particules de lumière – peuvent être modelés pour présenter certaines propriétés ondulatoires quantiques en vue de développer de nouvelles technologies et techniques. « Mon groupe d’optique quantique structurée et moi-même nous passionnons pour ces problèmes de physique fascinants, que nous explorons et étudions dans mon laboratoire de pointe de l’Université d’Ottawa », explique le professeur Karimi.

Le titulaire de la Chaire de recherche du Canada en lumière structurée et son équipe étudient comment il est possible d’utiliser les faisceaux lumineux pour créer, entre autres, des méthodes de pointe permettant de mettre en œuvre de nouveaux protocoles de cryptographie quantique. Du fait de l’utilisation des photons structurés, ces protocoles résistent davantage au bruit et peuvent transmettre plus d’informations qu’il n’est possible de le faire de manière conventionnelle. Ils garantissent même qu’aucune attaque d’ordinateurs quantiques ne puisse parvenir à décoder les informations cryptées.

Transcriptions

Le groupe du professeur Karimi a acquis une reconnaissance internationale en réalisant les premières expériences de cryptographie quantique en espace libre et de grande dimension avec des photons structurés, au-dessus de la ville d’Ottawa et à travers la rivière des Outaouais. Cette première mondiale, basée sur une approche prometteuse de transmission d’informations ultra-sécurisées, pourrait avoir de multiples applications dans les communications gouvernementales à caractère sensible. Un succès qui illustre parfaitement la devise du chercheur : faire de la science de haut niveau et contribuer au progrès technologique.

alt=""
Professor Karimi et son équipe SQO

Les réalisations d’Ebrahim Karimi dans les domaines de la photonique et de l’optique des faisceaux d’électrons incluent le développement d’instruments adaptables pour façonner des faisceaux de lumière et de matière structurés, désormais utilisés dans le monde entier. Le chercheur se concentre également sur le développement de nouvelles techniques d’imagerie à définition spatiale et temporelle inégalée pour détecter la dynamique des cellules biologiques au niveau quantique.

D’innombrables articles dans les revues scientifiques les plus prestigieuses et les médias attestent de la position de chef de file d’Ebrahim Karimi dans son domaine et de sa capacité à toucher un public qui va bien au-delà de sa propre communauté scientifique.