[Texte sur l’écran] : Ma Francophonie
[François Larocque] : Ma Francophonie…
[Janaína Nazzari Gomes] : Ma Francophonie, c’est…
[François Larocque] : …c’est mon identité.
[Janaína Nazzari Gomes] : …tous les accents que j’attrape en français.
[Stéphanie Gaudet] : Ma Francophonie, c’est international.
[Lucie Hotte] : C’est joyeux, c’est quelque chose dont je me réjouis continuellement.
[Janaína Nazzari Gomes] : Maintenant c’est la création de mots en portugais à partir du français.
[François Larocque] : C’est aussi, je pense, un passeport formidable vers le monde entier.
[Texte sur l’écran] : Une expression que j’aime
[André Lecours] : Quelque chose que je puisse dire, évidemment, dans un vidéo…
[Lucie Hotte] : J’utilise souvent des expressions et parfois mes enfants ne me comprennent pas, donc ça met un peu de piquant dans notre vie. En voilà une.
[François Larocque] : J’ai encore des croûtes à manger.
[Mwali Muray] : Une de mes expressions préférées, on peut dire : « C’est la vie! »
[André Lecours] : Donc là, je vais avoir recours à mon défunt père. Il disait toujours : « Accouche qu’on baptise! » Ça veut dire il faut se dépêcher, il faut commencer à faire des choses.
[François Larocque] : Trébucher dans les fleurs du tapis, une autre expression que j’aime beaucoup.
[Stéphanie Gaudet] : J’aime beaucoup l’expression rapailler. Ça veut dire ramasser les choses. Puis, il y a un poète québécois, Gaston Miron, que j’aime beaucoup, qui a écrit un recueil de poèmes qui s’appelle, L’homme rapaillé, et j’aime cette image-là parce que ça nous rappelle le fait qu’il faut toujours se ramasser soi-même.
[Janaína Nazzari Gomes] : Dernièrement, ce qui a attiré mon attention tout récemment, c’est le mot cocotte. J’aime ça ce que ça fait dans la bouche et je l’ai adapté en portugais pour appeler ma chatte, par exemple, donc je dis « minha cocotinha ». Voilà.
[Texte sur l’écran] : Je fête le Mois de la Francophonie
[François Larocque] : J’aime le célébrer en réfléchissant à la place du français au Canada et en Ontario.
[André Lecours] : Un des premiers réflexes pour fêter quoi que ce soit qui est francophone c’est d’aller vers la nourriture.
[François Larocque] : J’aime le faire aussi en buvant des vins français. Je pense que c’est une bonne façon de célébrer le Mois de la Francophonie.
[Stéphanie Gaudet] : J’aime fêter le Mois de la Francophonie avec mes collègues, avec mes étudiants, dans le contexte universitaire parce que je pense que la culture scientifique francophone est distincte et ça vaut le coup de souligner cette originalité, cette contribution différente.
[Texte sur l’écran] : L’étape de la recherche que j’aime le mieux
[François Larocque soupire] : Le début. J’aime beaucoup démarrer des projets de recherche. J’aime aussi les finir, on s’entend. [Rire]
[Janaína Nazzari Gomes] : Le premier moment de construction de l’objet d’étude et l’analyse de données.
[Stéphanie Gaudet] : Ce que je préfère, c’est créer un nouveau projet de recherche, créer une nouvelle problématisation, un nouveau problème.
[Janaína Nazzari Gomes] : C’est un moment aussi qui a beaucoup de déclics, de déclics, de déclics. Et ça c’est très puissant comme moment.
[Lucie Hotte] : Pour ma part, je pense que je les aime pas mal toutes. Même préparer une demande de subvention, ce que la plupart de mes collègues n’aiment pas. Moi, j’aime bien ça.
[Mwali Muray] : Sans doute, ce sont les entrevues.
[André Lecours] : L’élucidation d’une problématique.
[Lucie Hotte] : Quand on arrive à la fin, et puis on a la découverte, et on dit : Regarde ce que j’ai trouvé!
[Texte sur l’écran] : La recherche en français
[François Larocque] : Faire de la recherche en français, ça me parle. Je trouve que c’est très important. Et qu’on a la possibilité de le faire avec d’autres chercheurs qui s’intéressent aussi à d’autres aspects de la Francophonie, c’est un privilège inouï.
[Stéphanie Gaudet] : La culture scientifique francophone offre une perspective différente et offre aussi un regard théorique différent pour mieux comprendre la société. Donc, pour moi, c’est essentiel de cultiver cette diversité-là et de soutenir la recherche en langue française.
[Lucie Hotte] : Si on arrête, nous les francophones, de faire de la recherche en français, le français va devenir une langue folklorique, une langue de l’intimité, de la famille, des amis, et ça ne sera plus une langue du savoir.
[Janaína Nazzari Gomes] : La recherche en français, elle ne dépend pas seulement des gens qui ont le français comme langue maternelle. Elle dépend de tout le monde qui a choisi le français comme langue de partage scientifique. Et donc ça passe nécessairement par des gens qui n’habitent pas dans des pays, dans des régions, où le français est une langue officielle. Comme moi, par exemple, qui vient du Brésil.
[Stéphanie Gaudet] : C’est à travers des réseaux que l’on fait la recherche que l’on imagine des projets, que l’on développe des équipes, que l’on publie également. Et c’est aussi de soutenir les lieux de publication, les revues.
[André Lecours] : Il y a des études qui montrent que la langue de travail au niveau du doctorat a beaucoup d’influence sur la langue qui va être utilisée par les chercheurs et les chercheuses dans leur recherche par la suite. Donc avoir des doctorants qui font leurs cours en français, qui écrivent leur thèse en français, comme nous en avons beaucoup, évidemment, ici à l’Université d'Ottawa, ça je pense que c’est crucial.
[Mwali Muray] : Bien que ça peut avoir l’air difficile par moments, ça vaut tellement la peine. On a tous été par là et puis, vraiment, c’est un cheminement qui peut nous mener à une très belle carrière.
[Lucie Hotte] : En faisant de la recherche en français, je prouve à mes étudiants, à mes collègues, qu’il est possible de le faire, qu’il est possible de le faire bien, et qu’il est possible d’être reconnu pour cette recherche qui a été faite en français.
[Mwali Muray] : La recherche en français, ça fait du bien à notre communauté francophone, ça fait du bien aux chercheurs francophones. Alors plongez, lancez-vous, et puis ça va vous faire du bien. Bonne chance!