La clientèle du parc aquatique peut ainsi choisir de mettre de l’argent dans un compte relié à un dispositif de balayage de leurs empreintes digitales. Grâce à ce système, les clients peuvent acheter des collations et des souvenirs en posant simplement leurs doigts sur un lecteur spécial et donc dépenser de l’argent sans avoir à s’encombrer d’un porte-monnaie, ce qui est pratique quand on est en maillot de bain. Les clients doivent signer au préalable une politique en matière de protection des renseignements personnels.
Le professeur Kerr explique qu’il supervise ce type de technologie biométrique depuis une demi-douzaine d’années à présent et bien que, selon lui, le système actuellement en usage au parc aquatique Calypso respecte toutes les lois canadiennes relatives aux dispositifs biométriques, il émet cependant certaines réserves quant à la protection des renseignements personnels. « Il s’agit là d’une tendance qui va prendre de l’ampleur dans notre société et en vertu de laquelle les gens consentent à fournir une partie de leurs renseignements personnels en échange d’une certaine commodité » fait observer le professeur Kerr. « Je crois que c’est un phénomène auquel bon nombre d’entre nous ne réfléchissons pas suffisamment pour peser toutes les conséquences que ce marché implique. »
« Même si on finit par obtenir qu’un nombre gigantesque de personnes acceptent le balayage de leurs empreintes digitales dans un tel système de paiement, poursuit-il, ce à quoi ils ne pourraient consentir toutefois, c’est à la manière dont ces renseignements pourraient ensuite être associés à d’autres types d’information. Car dès que les renseignements relatifs à une carte de crédit sont associés aux empreintes digitales biométriques, cela déclenche l’accès à une pléthore de renseignements dont on ne soupçonne pas qu’ils puissent être accessibles au moyen de bases de données ou de l’exploration de données. »
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